Sécurité des données : UBER sanctionné – Questions / Réponses juridiques

·

·

Sécurité des données : UBER sanctionné – Questions / Réponses juridiques

En 2017, UBER a subi une violation de données touchant 57 millions d’utilisateurs, facilitée par l’accès non sécurisé à sa plateforme GitHub. La CNIL a sanctionné UBER France de 400 000 euros pour manquement à ses obligations de sécurité. L’absence de procédure pour retirer les habilitations des anciens développeurs a été jugée négligente, permettant potentiellement à des personnes ayant quitté l’entreprise d’accéder à des données sensibles. De plus, la présence d’identifiants d’accès non protégés dans le code source a mis en évidence des lacunes dans la gestion de la sécurité des données, soulignant l’importance d’une protection adéquate.. Consulter la source documentaire.

Quelle négligence a été identifiée concernant les anciens développeurs d’UBER ?

L’absence de procédure pour retirer les habilitations des anciens développeurs d’UBER a été identifiée comme une négligence majeure. Cette situation a mis en lumière le fait que la société, en tant que responsable du traitement des données personnelles, ne pouvait pas garantir que des personnes ayant quitté l’entreprise n’avaient plus accès aux projets développés.

Cette négligence est particulièrement préoccupante dans le contexte de la protection des données, car elle expose potentiellement des informations sensibles à des individus qui ne devraient plus y avoir accès. En effet, sans un processus clair pour gérer les accès, UBER a laissé la porte ouverte à des violations de données.

Quels événements ont conduit à la sanction de 400 000 euros par la CNIL ?

La sanction de 400 000 euros infligée par la CNIL à UBER France découle d’une violation de données survenue en 2017, où des hackers ont accédé aux informations de 57 millions d’utilisateurs. Cette violation a été facilitée par l’utilisation de la plateforme GitHub par les ingénieurs d’UBER.

La CNIL a considéré que la société n’avait pas pris les mesures nécessaires pour sécuriser les données, ce qui a conduit à cette sanction. De plus, la CJUE a précisé que les autorités de contrôle d’un État membre peuvent exercer leurs pouvoirs sur des établissements d’entreprises situées en dehors de l’Union, renforçant ainsi la responsabilité d’UBER en matière de protection des données.

Quelles obligations pèsent sur le responsable du traitement des données ?

Selon l’article 34 de la loi du 6 janvier 1978 modifiée, le responsable du traitement des données est tenu de prendre toutes les précautions nécessaires pour assurer la sécurité des données. Cela inclut la prévention de l’accès non autorisé, la déformation ou l’endommagement des données.

Dans le cas d’UBER, la sécurisation de l’accès à la plateforme GitHub était déterminante, car elle contenait des informations sensibles. La société devait mettre en place des règles de sécurité adéquates pour protéger les données, ce qu’elle n’a pas fait, entraînant ainsi des conséquences graves.

Comment UBER a-t-elle failli à ses obligations de sécurité ?

UBER a failli à ses obligations de sécurité en ne mettant pas en place un processus pour retirer les habilitations des anciens employés. Cela a permis à des personnes ayant quitté l’entreprise de continuer à accéder aux projets sur GitHub.

De plus, la présence d’identifiants d’accès en clair dans le code source sur GitHub a été une autre négligence. La CNIL a souligné l’importance de protéger ces identifiants pour éviter toute divulgation non autorisée, ce qui aurait pu compromettre la sécurité des données personnelles des utilisateurs.

Quelles mesures de sécurité auraient dû être mises en place par UBER ?

UBER aurait dû mettre en place plusieurs mesures de sécurité essentielles pour protéger les données personnelles. Cela inclut l’établissement d’un processus clair pour retirer les accès des anciens employés, garantissant ainsi qu’ils ne puissent plus accéder aux informations sensibles.

En outre, la société aurait dû s’assurer que les identifiants d’accès aux serveurs ne soient pas stockés dans des fichiers non protégés. La mise en place d’un système de filtrage des adresses IP aurait également été une mesure proactive pour renforcer la sécurité, même si cela nécessitait un développement supplémentaire.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Chat Icon