Cour d’appel de Besançon, 16 août 2016
Cour d’appel de Besançon, 16 août 2016

Type de juridiction : Cour d’appel

Juridiction : Cour d’appel de Besançon

Thématique : Commerce en ligne au sein de l’entreprise

Résumé

Un salarié d’un centre de tri a été licencié pour faute grave après avoir mis en place un commerce parallèle en revendant des objets récupérés sur son lieu de travail. Bien qu’une tolérance existait pour l’usage personnel d’objets, il a abusé de cette règle en s’appropriant régulièrement des biens pour les revendre sur eBay. De plus, il a exploité son statut de responsable pour manipuler des subordonnés vulnérables, montrant un manque de loyauté et de respect envers l’entreprise et ses collègues. Ces agissements ont justifié la décision de l’employeur de mettre fin à son contrat de travail.

Ventes en ligne régulières

Le salarié qui met en place au sein de son entreprise (centre de tri) un véritable commerce parallèle de revente d’objets en ligne s’expose à un licenciement pour faute grave. Le salarié licencié avait eu la fâcheuse mais rentable idée, de revendre des objets récupérés sur le site de tri de son employeur, pour les revendre quasi-quotidiennement sur eBay.

Tolérance temporaire de l’employeur

Contrairement à ce qu’il prétendait, le salarié fautif ne s’était pas limité à récupérer quelques objets pour son usage personnel comme le permettait alors une tolérance dans l’entreprise, mais il s’était approprié de façon régulière de nombreux objets, effets et matériels sur la chaîne de tri pour en faire le négoce sur des sites internet dédiés à la revente, et ce, avec les moyens matériels de l’entreprise ; il avait donc délibérément violé à plusieurs reprises les dispositions du règlement intérieur.

Mise en place d’un réseau organisé

Plus encore, le salarié n’a pas hésité, d’une part, à utiliser son autorité, résultant de son statut de responsable du site, et, d’autre part, à profiter de la vulnérabilité d’une partie de ses subordonnés, alors en parcours d’insertion, pour développer son « commerce parallèle ». Quand bien même les objets détournés étaient de faible valeur, de tels agissements trahissent non seulement un manque complet de loyauté à l’égard de son employeur mais aussi un manque de respect envers les salariés sur lesquels il exerçait une autorité ; l’employeur a pu valablement considérer que le comportement du salarié était incompatible avec la poursuite de son contrat de travail (licenciement pour faute grave).

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