Type de juridiction : Cour d’appel
Juridiction : Cour d’appel de Paris
Thématique : Protection des contenus en ligne : Jurisprudence Scellier
→ RésuméLa jurisprudence Scellier illustre les défis de la protection des contenus en ligne. L’éditeur du site www.scellier.org n’a pas réussi à obtenir une condamnation pour contrefaçon, car ses contenus n’ont pas été jugés originaux. Bien que l’article L.112-2 du code de la propriété intellectuelle énumère des œuvres protégées, il n’exclut pas la possibilité qu’un site Internet bénéficie de la protection du droit d’auteur. Pour cela, le créateur doit démontrer un apport personnel. L’absence d’originalité n’implique pas une absence totale de protection, car la reprise de contenus peut entraîner des sanctions pour parasitisme.
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L’éditeur du site Internet www.scellier.org dédié au dispositif d’incitation fiscale mis en place par la loi Scellier, n’a pas obtenu la condamnation pour contrefaçon d’un tiers ayant repris une partie de ses contenus.
Le contenu du site n’a pas été qualifié d’original (présentation du dispositif Scellier proposant une synthèse et une analyse alliant approche technique et conseils pratiques afin de rendre abordable un texte abscons pour un public profane).
A noter que l’énumération des oeuvres de l’esprit susceptibles de bénéficier de la protection au titre du droit d’auteur faite à l’article L.112-2 du code de la propriété intellectuelle n’est pas limitative du fait de l’emploi de l’adverbe ‘notamment’. Rien n’empêche qu’un site internet (contenus compris) bénéficie de la protection du droit d’auteur. Le créateur doit alors prouver que la forme, la présentation et/ou le contenu de son site procède d’un apport personnel qui révèle l’empreinte de sa personnalité.
L’absence d’originalité ne veut pas dire absence totale de protection. La reprise de contenus à l’identique même ci ces contenus ne sont pas protégés par le droit d’auteur, peut donner lieu à une condamnation pour parasitisme.
Mots clés : Protection des sites Internet
Thème : Protection des sites Internet
A propos de cette jurisprudence : juridiction : Cour d’appel de Paris | 6 avril 2012 | Pays : France
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