L’Essentiel : L’article L. 2224-35 du code général des collectivités territoriales impose aux opérateurs de communications électroniques d’enfouir leurs réseaux câblés aériens lors du remplacement d’une ligne aérienne de distribution d’électricité par une ligne souterraine. Cette obligation ne dépend pas de la conclusion d’une convention préalable entre l’opérateur et la collectivité. En cas de non-respect, comme l’a jugé le Conseil d’État, des sanctions peuvent être appliquées, telles qu’une astreinte de 1 000 euros par jour de retard. Les coûts liés à cette opération, y compris l’entretien, sont à la charge de l’opérateur.
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Q/R juridiques soulevées :
Quel est l’objet de l’article L. 2224-35 du code général des collectivités territoriales ?L’article L. 2224-35 du code général des collectivités territoriales (CGCT) traite des obligations des opérateurs de communications électroniques en cas de remplacement d’une ligne aérienne par une ligne souterraine. Il stipule que tout opérateur autorisé par une collectivité territoriale ou un établissement public doit procéder au remplacement de sa ligne aérienne en utilisant l’ouvrage souterrain construit pour ce remplacement. Cette obligation s’applique lorsque la collectivité ou l’établissement public prend l’initiative de remplacer la ligne aérienne par une ligne souterraine. Quelles sont les responsabilités financières de l’opérateur de communications électroniques ?L’opérateur de communications électroniques est responsable de plusieurs coûts liés à l’enfouissement de ses infrastructures. Cela inclut les frais de dépose, de réinstallation en souterrain et de remplacement des équipements, tels que les câbles, les fourreaux et les chambres de tirage. De plus, il doit également prendre en charge les coûts d’études et d’ingénierie associés à ces travaux. L’entretien de ses équipements est également à la charge de l’opérateur, ce qui souligne l’importance de sa responsabilité dans la gestion de ses infrastructures. Comment se déroule la convention d’occupation du domaine public ?La convention d’occupation du domaine public est un accord entre la collectivité ou l’établissement public de coopération et l’opérateur de communications électroniques. Elle fixe la participation financière de l’opérateur ainsi que le montant de la redevance qu’il doit éventuellement verser pour l’occupation du domaine public. Cette convention détermine également les modalités de réalisation et d’occupation de l’ouvrage partagé, en précisant les responsabilités et la participation financière de chaque partie. Quelles sont les implications de la loi du 17 décembre 2009 sur l’obligation d’enfouissement ?La loi du 17 décembre 2009 n’a pas modifié l’obligation pour l’opérateur de déposer et d’enfouir son réseau câblé aérien lors du remplacement du réseau public aérien de distribution d’électricité. Il est important de noter que cette obligation n’est pas subordonnée à la conclusion d’un engagement contractuel préalable entre la collectivité publique et l’opérateur. Cela signifie que l’opérateur doit procéder à l’enfouissement indépendamment de l’existence d’une convention, ce qui a été confirmé par la jurisprudence. Quelle a été la décision du juge concernant l’enfouissement des lignes câblées aériennes ?Dans une affaire jugée, il a été établi que l’obligation d’enfouissement prévue par l’article L. 2224-35 du CGCT doit être mise en œuvre sans attendre la conclusion d’une convention entre la collectivité et l’opérateur. Le juge a ordonné à la société France-Télécom de procéder à l’enfouissement de plusieurs de ses lignes câblées aériennes, sous astreinte de 1 000 euros par jour de retard. Cette décision souligne l’importance de l’obligation d’enfouissement et la responsabilité des opérateurs dans le respect de cette réglementation. |
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