Ventes illégales de billets de spectacles : Google condamné – Questions / Réponses juridiques.

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Ventes illégales de billets de spectacles : Google condamné – Questions / Réponses juridiques.

La vente illégale de billets de spectacles est un délit, et Google Ads a été condamné pour avoir facilité cette pratique. Selon l’article 313-6-2 du code pénal, offrir ou vendre des billets sans l’autorisation du producteur est puni. Google, en fournissant des services publicitaires à des revendeurs non autorisés, a engagé sa responsabilité. Le syndicat Prodiss a obtenu 40 000 euros de dommages-intérêts pour préjudice d’image, soulignant que cette vente illégale fausse la perception des consommateurs sur les prix des billets. Cette décision vise à protéger l’accès équitable aux spectacles et à lutter contre l’augmentation artificielle des prix.. Consulter la source documentaire.

Qu’est-ce que la vente non autorisée de billets de spectacles vivants ?

La vente non autorisée de billets de spectacles vivants est considérée comme un délit selon l’article 313-6-2 du code pénal français. Ce délit inclut l’offre à la vente, la fourniture de moyens pour la vente, ou la cession gratuite de billets, effectuée de manière habituelle, sans l’autorisation du producteur ou de l’organisateur du spectacle.

Cette infraction vise à protéger les droits des producteurs et organisateurs, en évitant la création d’un marché parallèle qui pourrait fausser les prix des billets. En effet, la vente non autorisée peut entraîner une augmentation des coûts pour les consommateurs, tout en nuisant à l’image des producteurs.

Il est important de noter que cette législation s’applique à toute personne, qu’elle soit physique ou morale, qui s’engage dans de telles activités sans autorisation.

Comment Google Ads est-il impliqué dans la vente non autorisée de billets ?

Google Ads, en tant que plateforme publicitaire, peut être tenu responsable si elle permet à des annonceurs de promouvoir la vente de billets sans autorisation. La société Google Ireland, qui gère Google Ads, est rémunérée par les annonceurs à chaque clic sur leurs annonces.

En fournissant ce service publicitaire à des professionnels qui ne respectent pas la législation, Google engage sa responsabilité envers les producteurs et organisateurs de spectacles. Cela peut contribuer à la création d’un marché parallèle, augmentant ainsi les prix des billets pour les consommateurs.

La responsabilité de Google ne se limite pas à la simple fourniture d’un espace publicitaire, mais inclut également l’obligation de vérifier que les annonces respectent les lois en vigueur, notamment l’article 313-6-2 du code pénal.

Quelles sont les conséquences pour Google en cas de non-respect de la loi ?

En cas de non-respect de la loi, Google peut faire face à des conséquences juridiques et financières. Par exemple, le syndicat professionnel Prodiss a obtenu près de 40 000 euros de dommages-intérêts, en raison du préjudice d’image causé par la vente d’espaces publicitaires à des revendeurs de billets non autorisés.

Cette situation a des répercussions sur la perception des consommateurs, qui peuvent croire à tort que les producteurs et organisateurs de spectacles sont responsables de l’augmentation des prix des billets. Cela nuit à leur réputation et à leur image de marque.

En conséquence, Google doit prendre des mesures pour s’assurer que son service publicitaire est utilisé conformément à la législation, afin d’éviter de telles situations et de protéger les droits des producteurs et organisateurs.

Quels sont les éléments constitutifs du délit selon l’article 313-6-2 du code pénal ?

L’article 313-6-2 du code pénal définit plusieurs éléments constitutifs du délit de vente non autorisée de billets. Tout d’abord, il s’agit de vendre, d’offrir à la vente, ou d’exposer en vue de la vente des titres d’accès à des manifestations sportives, culturelles ou commerciales, de manière habituelle.

Ensuite, il est déterminant que cette vente soit effectuée sans l’autorisation du producteur, de l’organisateur ou du propriétaire des droits d’exploitation. Les titres d’accès peuvent prendre diverses formes, y compris des billets physiques, des documents ou des codes numériques.

La peine encourue pour cette infraction est une amende de 15 000 euros, qui peut être portée à 30 000 euros en cas de récidive. Ces dispositions visent à garantir l’accès équitable aux spectacles et à prévenir l’augmentation artificielle des prix.

Comment le Conseil constitutionnel a-t-il validé ces dispositions ?

Le Conseil constitutionnel a validé les dispositions de l’article 313-6-2 du code pénal dans sa décision n° 2018-754 QPC. Il a souligné que le législateur avait pour objectif de garantir l’accès du plus grand nombre aux manifestations sportives, culturelles et aux spectacles vivants.

Cette incrimination vise à lutter contre l’organisation d’une augmentation artificielle des prix des titres d’accès, ce qui est essentiel pour protéger les consommateurs. Le Conseil a également précisé que la vente de titres d’accès n’est prohibée que si elle s’effectue sans l’autorisation requise.

Enfin, il a noté que le législateur n’a pas inclus dans le champ de la répression les ventes occasionnelles, mais uniquement celles qui sont réalisées de manière habituelle, ce qui permet de distinguer les comportements délictueux des pratiques commerciales normales.


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