Une société n’a pas réussi à faire condamner un site proposant des photographies d’emballages de ses produits, car la contrefaçon de marque n’était pas établie. Les articles L. 713-2 et L. 713-3 du code de la propriété intellectuelle ne s’appliquaient pas, les photographies n’étant pas des produits eux-mêmes. De plus, il n’y avait ni concurrence déloyale ni parasitisme, le site ne cherchant pas à tirer profit de la notoriété de la société. Enfin, les emballages n’étaient pas considérés comme des œuvres originales, ne présentant aucune particularité créative.. Consulter la source documentaire.
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Pourquoi la société n’a-t-elle pas réussi à faire condamner le site pour contrefaçon ?La société n’a pas réussi à faire condamner le site pour contrefaçon car il n’y avait pas de reproduction ou d’imitation des marques sur les produits eux-mêmes. Le site proposait uniquement des photographies des emballages, sans vendre les produits agroalimentaires associés. Les articles L. 713-2 et L. 713-3 du code de la propriété intellectuelle, qui traitent de la contrefaçon de marque, ne s’appliquaient donc pas dans ce cas. Il n’existait pas d’identité ou de similarité entre les photographies des emballages et les produits commercialisés par la société. Quelles conditions doivent être remplies pour établir la contrefaçon de marque ?Pour établir la contrefaçon de marque, il faut que le signe incriminé soit utilisé pour désigner des produits identiques ou similaires à ceux pour lesquels la marque a été enregistrée. La protection des marques est limitée aux produits et services spécifiquement revendiqués lors de l’enregistrement. La contrefaçon n’est applicable que si l’acte d’un tiers crée un risque de confusion avec la marque protégée. De plus, l’usage de la marque par un tiers doit être effectué dans un contexte commercial visant un avantage économique direct ou indirect. Pourquoi la concurrence déloyale n’a-t-elle pas été retenue dans cette affaire ?La concurrence déloyale n’a pas été retenue car les parties en présence n’étaient pas en concurrence directe. Un acte de concurrence déloyale implique de s’inspirer ou de copier le savoir-faire d’autrui pour en tirer un avantage financier illégitime. Dans ce cas, le site ne cherchait pas à fausser la concurrence ou à tirer profit de la valeur économique développée par la société. Il n’y avait donc pas de fondement pour établir une concurrence déloyale. Qu’est-ce que le parasitisme commercial et pourquoi n’a-t-il pas été jugé applicable ?Le parasitisme commercial se définit comme le fait de tirer profit de l’activité et de la notoriété d’une autre entreprise sans contrepartie financière. Dans cette affaire, le site internet ne cherchait pas à profiter de la société à l’origine des emballages. Il vendait ses photographies à un public de professionnels de l’information, sans chercher à exploiter la notoriété de la société. Ainsi, le parasitisme n’a pas été jugé applicable dans ce contexte. Dans quelles conditions une condamnation pour contrefaçon peut-elle s’appliquer aux emballages ?Une condamnation pour contrefaçon peut s’appliquer si les emballages eux-mêmes sont considérés comme des œuvres originales. Pour qu’une œuvre soit jugée originale, elle doit exprimer la personnalité de son auteur à travers une forme spécifique. Dans le cas présent, les emballages n’avaient pas d’originalité particulière, car ils étaient conçus dans des formes et tailles standards pour leur fonction de conditionnement. Ainsi, l’absence d’originalité a conduit à l’absence de condamnation pour contrefaçon. |
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