Type de juridiction : Cour d’appel
Juridiction : Cour d’appel de Paris
Thématique : Prix et publicité trompeuse en ligne
→ RésuméLes prix affichés sur les sites de réservation doivent être vérifiables, sous peine de sanctions pour publicité trompeuse. Une société a été condamnée pour avoir diffusé un prix d’appel mensonger pour un séjour à Sainte-Maxime, sans préciser qu’il était impossible à obtenir pour la période indiquée. Les juges ont conclu à une pratique commerciale trompeuse, engageant la responsabilité de la société. Cette dernière a été condamnée à verser 1500€ de dommages et intérêts pour le préjudice moral subi par l’internaute, victime de cette publicité fallacieuse.
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Sanction des prix d’appel
Les prix affichés sur les sites de réservation de séjours en ligne doivent pouvoir être vérifiés sous peine de sanction pour publicité illicite. En l’occurrence, une société de vente en ligne a procédé à une publicité avec un prix d’appel pour un séjour à sainte maxime mais les termes de la publicité étaient totalement mensongers. En effet, non seulement il n’était pas précisé qu’il s’agissait d’un prix d’appel mais surtout, le tarif annoncé était en toute hypothèse impossible à obtenir pour la période pourtant mentionnée sur la publicité en réservant puisqu’il s’agissait d’un tarif qui supposait une réservation pour la période la moins chère et au moins 180 jours à l’avance (tarif impossible à respecter au jour de la diffusion de la publicité en ligne).
Pratique commerciale trompeuse
En conséquence, les juges ont retenu que l’internaute a été victime d’une pratique commerciale trompeuse au sens de l’article L 121-1 du code de la consommation et il ne saurait lui être reproché d’avoir tenté d’obtenir de la société qu’elle respecte les termes de son offre publicitaire mensongère en n’utilisant pas le système de réservation via internet qui en toute hypothèse ne pouvait pas permettre une réservation aux tarifs proposés.
La responsabilité de la société était en conséquence engagée sur le fondement de l’article 1382 du code civil. Cette dernière a dû réparer le préjudice moral subi par l’internaute (1500€ de dommages et intérêts).
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