Type de juridiction : Tribunal judiciaire
Juridiction : Tribunal judiciaire de Paris
Thématique : Vie privée du couple Guetta
→ RésuméLe couple Guetta a obtenu gain de cause contre un magazine People pour atteinte à leur vie privée, suite à des annonces erronées concernant leur rupture et un divorce fictif. Bien que les publications aient été brèves et des excuses présentées, leur large diffusion a aggravé le préjudice. Les juges ont noté une interview de Catherine Guetta dans PARIS MATCH, où elle partage des détails de sa vie personnelle, soulignant l’importance qu’elle accorde à la vie privée. L’exploitation de leur image par les défendeurs a également été considérée, relativisant ainsi le préjudice allégué, notamment en ce qui concerne des insinuations d’adultère.
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Le couple Guetta a obtenu la condamnation d’un magazine People pour atteinte à leur vie privée. Ce dernier avait annoncé, non seulement la rupture du couple qu’ils forment depuis plus de vingt ans, mais également l’existence d’un divorce purement imaginaire, qui est en elle-même préjudiciable.
Evaluation du préjudice
Sur le terrain du préjudice, s’il est exact que les publications en cause ont été faites sur une durée relativement brève et que des excuses ont été présentées, le nombre important de ces publications, dont la teneur a été reprise par d’autres organes de presse ont aggravé le préjudice du couple.
Les juges ont également relevé l’existence d’une interview de Catherine GUETTA publiée dans le magazine PARIS MATCH dans laquelle elle évoque les détails de sa vie familiale et conjugale démontrant ainsi la valeur qu’elle accorde au respect du caractère privé de cet aspect de sa vie. En outre, si l’intitulé des soirées organisées par les défendeurs n’établit pas que ceux-ci étaient personnellement détachés des convenances traditionnelles s’agissant des relations sentimentales, il démontre néanmoins, par l’exploitation qu’ils en ont faite, une acceptation de la liberté des moeurs qui est de nature à relativiser le préjudice qu’ils allèguent notamment s’agissant du demandeur au regard de l’imputation d’adultère.
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