Tribunal judiciaire de Paris, 15 avril 2015
Tribunal judiciaire de Paris, 15 avril 2015

Type de juridiction : Tribunal judiciaire

Juridiction : Tribunal judiciaire de Paris

Thématique : Atteinte à l’image de B. Poelvoorde

Résumé

L’éditeur du magazine VOICI a été condamné pour atteinte au droit à l’image de Benoît Poelvoorde. Un article, intitulé « Benoît POELVOORDE & Chiara Mastroianni LEUR INCROYABLE COUP DE FOUDRE ! », évoquait leur relation amoureuse, illustré par des photographies prises à leur insu. Ces images, dont l’une montrait les deux comédiens s’embrassant, portaient des légendes qui renforçaient l’intrusion dans leur vie privée. La cour a jugé que ces atteintes étaient pleinement caractérisées, soulignant le non-respect du droit à l’image et à la vie privée des intéressés, sans contestation de la part de la défense.

Voici condamné

L’éditeur du magazine VOICI a été condamné pour  atteinte au droit à l’image du comédien Benoit Poelvoorde au titre d’un article intitulé : «Benoît POELVOORDE & Chiara Mastroianni LEUR INCROYABLE COUP DE FOUDRE ! ». Cet article – entièrement consacré à l’évocation de la relation amoureuse qui unirait les intéressés et à l’emploi du temps à caractère privé qui aurait été le leur « depuis leur lune de miel en Ardèche » – était illustré par deux photographies captées à leur insu dans la rue et par deux petites photographies prises lors du tournage d’un film, l’un d’elles montrant les deux comédiens s’embrassant sur la bouche, avec la légende : « Un baiser de cinéma, ça n’a rien d’une corvée, surtout quand on sort ensemble ». L’atteinte au respect de la vie privée apparaît en l’espèce pleinement caractérisée, cette atteinte étant, en outre, renforcée par les légendes des quatre photographies d’illustration de l’article, légendes qui accréditent la relation amoureuse révélée par l’article lui-même.  La publication de deux photographies des intéressés prises à leur insu marchant dans la rue est également attentatoire tant au respect de la vie privée du défendeur qu’au droit dont il dispose sur son image, étant relevé que l’ensemble des atteintes poursuivies n’est, au demeurant, aucunement contesté en défense.

 


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