→ RésuméLa divulgation d’une action en justice sans décision judiciaire peut constituer un dénigrement, selon l’article 1240 du code civil. Dans une affaire récente, la société Optical Center a annoncé des poursuites contre plusieurs enseignes pour fraude, sans mentionner explicitement Atol. Cependant, la Cour de cassation a estimé qu’Atol, bien que non nommée, était identifiable parmi les « douze grosses enseignes » mentionnées, ce qui pourrait justifier une indemnisation pour dénigrement. Cette décision souligne l’importance de la prudence dans la communication autour des actions judiciaires, afin d’éviter des conséquences juridiques indésirables. |
Selon l’article 1240, du code civil, tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. La divulgation à la clientèle d’une action en justice n’ayant pas donné lieu à une décision de justice, dépourvue de base factuelle suffisante en ce qu’elle ne repose que sur le seul acte de poursuite, peut constituer un acte de dénigrement.
Aux termes d’un article du magazine l’Opticien, la société Optical center a annoncé une offensive judiciaire contre douze enseignes et de nombreux indépendants accusés de fraude, sans que les déclarations de son président désignent expressément la société Atol. La Cour de cassation a jugé que même si la coopérative Atol n’était pas visée directement et spécifiquement par ces actions, elle était nécessairement indentifiable (ce qui pourrait suffire à obtenir une indemnisation au titre d’un dénigrement) dès lors que ces « douze grosses enseignes » représentent l’intégralité ou presque des enseignes présentes sur le marché français de l’optique.
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