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Quel est l’objectif de l’avis rendu par l’Autorité de la concurrence ?
L’objectif de l’avis rendu par l’Autorité de la concurrence à la Commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale est de desserrer les contraintes qui pèsent sur les acteurs historiques de l’audiovisuel.
Cela vise à leur permettre de rivaliser à armes égales avec les plateformes de vidéo en ligne telles qu’Amazon et Netflix.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une réforme plus large du secteur audiovisuel, qui cherche à adapter la réglementation aux nouvelles réalités du marché.
Quelles sont les principales propositions de l’Autorité pour assouplir les obligations des diffuseurs ?
L’Autorité de la concurrence propose plusieurs mesures pour assouplir les obligations des diffuseurs.
Parmi celles-ci, on trouve :
1. L’assouplissement des obligations d’investissement dans les œuvres cinématographiques et audiovisuelles.
2. L’ouverture de la publicité télévisée à des secteurs actuellement interdits, tels que le cinéma et l’édition.
3. La possibilité de publicité ciblée, similaire à celle pratiquée sur Internet.
Ces propositions visent à donner plus de flexibilité aux diffuseurs pour s’adapter à un marché en évolution rapide.
Pourquoi les opérateurs historiques rencontrent-ils des difficultés ?
Les opérateurs historiques de l’audiovisuel font face à des difficultés en raison de la concurrence accrue des nouvelles offres internationales diffusées sur Internet.
Ces offres, comme celles de Netflix et Amazon, ne sont que peu régulées, tandis que les acteurs historiques doivent se conformer à une réglementation stricte basée sur un modèle d’offre linéaire.
De plus, les chaînes de télévision payantes voient leur nombre d’abonnés diminuer, ce qui les oblige à réduire leurs prix, limitant ainsi leurs ressources pour investir dans des programmes attractifs.
Comment les nouvelles plateformes de vidéo à la demande se distinguent-elles des acteurs historiques ?
Les nouvelles plateformes de vidéo à la demande, comme Netflix et Amazon Prime Video, se distinguent par leur modèle économique innovant et leur capacité d’investissement.
Elles intègrent à la fois la production, l’édition et la distribution de contenus, ce qui leur permet de contrôler l’ensemble de la chaîne de valeur.
Ces plateformes investissent massivement dans des programmes originaux, gardant tous les droits d’exploitation, ce qui leur confère un avantage concurrentiel significatif par rapport aux chaînes nationales, qui doivent respecter des obligations réglementaires strictes.
Quelles recommandations l’Autorité fait-elle concernant la publicité ?
L’Autorité recommande plusieurs changements concernant la publicité pour aider les acteurs historiques à mieux s’adapter aux défis du marché.
Elle propose notamment d’autoriser la publicité ciblée, permettant aux chaînes de télévision d’offrir des formes de publicité plus adaptées aux annonceurs.
De plus, l’Autorité suggère d’ouvrir la publicité télévisée à des secteurs actuellement interdits, comme le cinéma et l’édition, afin de diversifier les sources de revenus publicitaires.
Quelles modifications l’Autorité propose-t-elle concernant les obligations de production ?
L’Autorité propose plusieurs modifications aux obligations de production qui pèsent sur les éditeurs de services de télévision.
Elle suggère d’assouplir les obligations d’investissement dans les œuvres européennes et françaises, permettant ainsi une plus grande flexibilité dans les choix d’investissement.
L’Autorité recommande également de revoir les conditions de recours à la production indépendante, afin de permettre aux éditeurs de négocier directement les droits de diffusion avec les producteurs.
Cela vise à garantir une concurrence équitable avec les plateformes numériques.
Pourquoi est-il urgent de réformer la réglementation actuelle ?
Il est urgent de réformer la réglementation actuelle pour éviter que les acteurs historiques de l’audiovisuel ne soient progressivement marginalisés sur le marché national et international.
Sans ces adaptations, ils risquent de ne plus être en mesure de maintenir un financement suffisant pour la production française, qu’elle soit indépendante ou non.
L’Autorité appelle donc à une réforme rapide des dispositions relatives à la publicité et aux obligations de production, afin de garantir la pérennité de la filière audiovisuelle.
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