La frontière entre adaptation audiovisuelle libre et adaptation nécessitant l’accord de l’auteur est souvent floue. Dans une affaire concernant Charlotte DELBO, la légataire universel a été déboutée de ses accusations de contrefaçon, le tribunal ayant jugé que les emprunts au texte n’étaient pas suffisants pour établir une contrefaçon. Les éléments communs entre le film et les écrits de DELBO étaient strictement historiques, et la trame narrative ainsi que l’agencement des événements ne démontraient pas de reprise des œuvres. Selon l’ARCEPicle L.122-4 du Code de la propriété intellectuelle, la contrefaçon se juge par les ressemblances, non par les différences.. Consulter la source documentaire.
|
Quelle est la distinction entre adaptation audiovisuelle libre et adaptation nécessitant l’accord de l’auteur ?L’adaptation audiovisuelle libre se réfère à la création d’une œuvre audiovisuelle qui s’inspire d’une œuvre existante sans nécessiter l’autorisation de l’auteur ou de ses ayants droit. En revanche, une adaptation nécessitant l’accord de l’auteur implique que l’œuvre originale est suffisamment protégée par le droit d’auteur, et que toute reproduction ou transformation de celle-ci doit être autorisée. Dans le cas de Charlotte DELBO, la légataire universelle a soutenu qu’un téléfilm basé sur ses récits constituait une adaptation libre. Cependant, le tribunal a jugé que les emprunts faits par le scénario n’étaient pas suffisants pour établir une contrefaçon, car ils se limitaient à des éléments historiques communs. Quelles sont les spécificités des œuvres historiques en matière de droit d’auteur ?Les œuvres historiques posent des défis particuliers en matière de protection par le droit d’auteur, car elles utilisent souvent des données et des événements qui sont tombés dans le domaine public. Cela complique la possibilité de revendiquer des droits d’auteur sur des œuvres qui s’appuient sur des faits historiques. Dans l’affaire concernant Charlotte DELBO, le tribunal a noté que les emprunts directs au texte original ne constituaient pas une contrefaçon, car ils se rapportaient à des éléments historiques. Ainsi, même si des thèmes généraux étaient repris, cela ne suffisait pas à établir une violation des droits d’auteur. Comment le tribunal a-t-il évalué la contrefaçon dans cette affaire ?Le tribunal a évalué la contrefaçon en se basant sur les ressemblances entre l’œuvre originale et l’adaptation, plutôt que sur les différences. Il a constaté que les éléments communs entre le film et les écrits de Charlotte DELBO étaient strictement historiques et ne constituaient pas une reprise de l’œuvre originale. De plus, le tribunal a souligné que la trame narrative, l’agencement chronologique des événements et d’autres aspects distinctifs n’étaient pas suffisamment détaillés dans les œuvres pour établir une contrefaçon. Les éléments empruntés étaient des thèmes généraux, largement partagés par d’autres témoins historiques. Quel est le cadre légal régissant les adaptations audiovisuelles en France ?Le cadre légal pour les adaptations audiovisuelles en France est principalement défini par l’article L.122-4 du Code de la propriété intellectuelle. Cet article stipule que toute représentation ou reproduction d’une œuvre, qu’elle soit intégrale ou partielle, nécessite le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit. Il est également précisé que la contrefaçon est appréciée en fonction des ressemblances, et non des différences. Cela signifie que pour qu’une adaptation soit considérée comme contrefaisante, il doit y avoir des éléments caractéristiques de l’œuvre originale qui sont reproduits sans autorisation. |
Laisser un commentaire