Type de juridiction : Cour d’Appel
Juridiction : Cour d’Appel de Paris
Thématique : Déchéance de marque et usage sérieux dans le secteur audiovisuel
→ RésuméLorsqu’un titre de film est déposé comme marque, l’action en déchéance peut être utilisée pour contester les droits du déposant. Selon l’ARCEPicle L.714-5 du code de la propriété intellectuelle, un propriétaire de marque risque la déchéance s’il n’en fait pas un usage sérieux pendant cinq ans. Cette action peut être initiée par toute personne intéressée, mais elle ne concerne que les produits et services spécifiés dans l’enregistrement. Le déposant peut prouver un usage sérieux de la marque s’il reprend son exploitation plus de trois mois avant la demande, bien que cette reprise doive être substantielle.
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Lorsqu’un titre de film a déjà été déposé à titre de marque par un tiers, l’action en déchéance de marque s’avère particulièrement efficace pour obtenir la perte des droits du déposant sur sa marque.
Défaut d’usage sérieux de marque
Aux termes de l’article L.714-5 du code de la propriété intellectuelle « encourt la déchéance de ses droits le propriétaire de la marque qui, sans justes motifs, n’en a pas fait un usage sérieux, pour les produits et services visés dans l’enregistrement, pendant une période ininterrompue de 5 ans. La déchéance peut-être demandée en justice par toute personne intéressée ». L’action en déchéance de la marque précitée engagée n’est recevable qu’en ce qui concerne les produits et services qui sont visés dans l’enregistrement de la marque.
La reprise de l’usage de la marque
Le défendeur à une action en déchéance ( le déposant) peut apporter la preuve de l’exploitation de la marque litigieuse s’il justifie de la reprise d’un usage sérieux de cette marque plus de trois mois avant la demande en déchéance. Cette reprise doit néanmoins être sérieuse. Il a par exemple été jugé, en matière de production audiovisuelle (à propos de la marque « Un bonheur n’arrive jamais seul »), que la rédaction d’un manuscrit pour une émission de télévision était insuffisante. Le sérieux de ce manuscrit, dans le contexte extrêmement concurrentiel et fermé du monde de l’audiovisuel, étant très douteux.
Mots clés : Titre de film
Thème : Titre de film
A propos de cette jurisprudence : juridiction : Cour d’appel de Paris | Date. : 30 novembre 2012 | Pays : France
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