L’Essentiel : L’affaire oppose M. [D], professeur émérite, et la Comédie Française concernant la pièce « Le Tartuffe ou l’hypocrite », qu’il revendique comme une adaptation originale de l’œuvre de [Y]. M. [D] et Mme [O] demandent la reconnaissance de leur qualité de coauteurs et des dommages-intérêts pour exploitation non autorisée. La Comédie Française conteste cette qualité, arguant que leur travail ne constitue pas une œuvre originale. Le tribunal conclut que les modifications apportées par M. [D] ne suffisent pas à prouver l’originalité, rejetant ainsi les demandes de protection par le droit d’auteur.
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Attention à la rédaction des documents juridiques pour inclure des déclarations explicites concernant le désistement d’instance et l’acceptation des demandes. Il est recommandé de préciser clairement les intentions des parties pour éviter toute ambiguïté.
Il est recommandé de mettre en avant les éléments démontrant l’originalité d’une œuvre pour revendiquer la protection par le droit d’auteur. Assurez-vous de démontrer les choix artistiques et les efforts créatifs qui portent l’empreinte de la personnalité de l’auteur. Il est recommandé de fournir des preuves concrètes de l’apport personnel et créatif à une œuvre pour revendiquer la qualité de coauteur. Les contributions doivent être clairement identifiées et démontrées pour établir la légitimité des droits revendiqués. Résumé de l’affaireL’affaire concerne un litige de contrefaçon de droits d’auteur entre M. [X] [D], professeur émérite de littérature française, et la Comédie Française ainsi que la société Pathé Live. M. [D] affirme être co-auteur d’une adaptation originale de l’œuvre « Le Tartuffe » de [Y], intitulée « Le Tartuffe ou l’hypocrite », publiée en 2021. La Comédie Française et Pathé Live ont diffusé cette pièce sans son autorisation, ce qui a conduit à des demandes de déclaration des exploitations passées et futures ainsi que des demandes de dommages-intérêts de la part de M. [D].
Les prétentions des parties sont les suivantes : L’affaire est en attente de jugement, avec des prétentions divergentes entre les parties concernant la reconnaissance des droits d’auteur, les exploitations de l’œuvre, et les dommages-intérêts réclamés. Les points essentielsI – Sur le désistement d’instance à l’encontre de la société Pathé LiveM. [D] et Mme [O] ont décidé d’abandonner toutes leurs demandes pécuniaires, à l’exception de celles relatives à l’article 700 et aux dépens, contre la société Pathé Live. Ils ont invité cette dernière à renoncer à ses propres demandes à leur encontre. La société Pathé Live a demandé au tribunal de prendre acte de ce désistement et a formulé une demande reconventionnelle contre M. [D]. Moyens des partiesLe tribunal a rappelé que, selon les articles 394 et 395 du code de procédure, un demandeur peut se désister de sa demande pour mettre fin à l’instance, mais ce désistement n’est parfait qu’avec l’acceptation du défendeur. Si le défendeur n’a pas présenté de défense au fond, de demande reconventionnelle ou de fin de non-recevoir, l’acceptation n’est pas nécessaire. Réponse du tribunalDans ce cas, bien que M. [D] et Mme [O] aient indiqué se désister de leurs demandes contre la société Pathé Live, ce désistement est limité à l’instance et non à leur action, faute de déclaration expresse. De plus, la demande reconventionnelle de la société Pathé Live contre M. [D] rend le désistement imparfait et exclut le dessaisissement du Le désistement est parfait concernant l’instance entre Mme [O] et la société Pathé Live, mais le tribunal doit encore statuer sur les demandes au titre de l’article 700 du code de procédure civile. II – Sur l’originalité de la pièce litigieuseM. [D] et Mme [O] revendiquent avoir réalisé une adaptation originale de l’œuvre “Le Tartuffe” de [Y], se considérant comme coauteurs. Ils reprochent à la Comédie Française de ne pas les avoir crédités en tant qu’adaptateurs. La Comédie Française soutient que leur démarche visait à restituer le texte original de [Y], sans expression de leur propre personnalité, ce qui n’est pas compatible avec la revendication de la qualité d’auteur. Moyens des partiesSelon l’article L.111-1 du code de la propriété intellectuelle, l’auteur d’une œuvre jouit d’un droit de propriété incorporelle exclusif. L’article L.112-1 précise que ce droit appartient à l’auteur de toute œuvre de l’esprit. L’article 9 du code de procédure civile impose à chaque partie de prouver les faits nécessaires à sa prétention. L’originalité d’une œuvre résulte de choix esthétiques et créatifs portant l’empreinte de la personnalité de l’auteur. Réponse du tribunalLorsque la protection par le droit d’auteur est contestée, l’originalité doit être prouvée par celui qui s’en prétend l’auteur. Le défendeur doit pouvoir connaître les caractéristiques revendiquées de l’œuvre pour apporter la preuve de l’absence d’originalité. II.1 – S’agissant des droits revendiqués par M. [D]M. [D] affirme que la pièce “Le Tartuffe ou l’hypocrite” porte son empreinte personnelle, citant des recherches scientifiques, des choix artistiques et des modifications du texte original. Cependant, le tribunal constate que ces modifications visent à reconstruire l’œuvre originale de [Y] sans apport créatif personnel. Le titre et la démarche de M. [D] sont présentés comme une restitution fidèle, excluant toute originalité. Réponse du tribunalLes éléments fournis par M. [D] ne suffisent pas à prouver l’originalité de la pièce. Le tribunal conclut que M. [D] ne peut prétendre à la protection de la pièce “Le Tartuffe ou l’hypocrite” par le droit d’auteur. II.1 – S’agissant des droits revendiqués par Mme [O]Mme [O] revendique également la qualité de coauteur, mettant en avant sa collaboration avec M. [D], ses tests du texte avec ses élèves, et l’invention de quatre vers finaux. Cependant, ces contributions ne suffisent pas à établir une originalité distincte de celle de M. [D], et donc, elle ne peut non plus prétendre à la protection par le droit d’auteur. Les montants alloués dans cette affaire:
Réglementation applicableArticles des Codes cités et leur texte
Code de procédure civile – Article 394 : – Article 395 : – Article 9 : – Article 16 : – Article 700 : Code de la propriété intellectuelle – Article L.111-1 : – Article L.112-1 : Analyse des articles cités dans le contexte de l’affaire I – Sur le désistement d’instance à l’encontre de la société Pathé Live Moyens des parties : Réponse du tribunal : II – Sur l’originalité de la pièce litigieuse Moyens des parties : Réponse du tribunal : Analyse des droits revendiqués par M. [D] : Analyse des droits revendiqués par Mme [O] : AvocatsBravo aux Avocats ayant plaidé ce dossier: – Me Jean-Paul CARMINATI
– Me Harold HERMAN – Me Anne BOISSARD Mots clefs associés & définitions– Motivation
– Désistement d’instance – Code de procédure civile – Acceptation du désistement – Demande reconventionnelle – Extinction de l’instance – Originalité de l’œuvre – Code de la propriété intellectuelle – Droit d’auteur – Preuve de l’originalité – Empreinte de la personnalité – Adaptation originale – Coauteur – Collaboration – Mise en scène – Vers finaux – Motivation: Ensemble des facteurs internes et externes qui incitent un individu à agir de manière déterminée pour atteindre un objectif.
– Désistement d’instance: Renonciation volontaire d’une partie à poursuivre une action en justice. – Code de procédure civile: Ensemble des règles régissant les procédures judiciaires en matière civile. – Acceptation du désistement: Accord de la partie adverse pour accepter le désistement d’instance. – Demande reconventionnelle: Action en justice intentée par le défendeur contre le demandeur initial. – Extinction de l’instance: Fin de la procédure judiciaire sans jugement au fond. – Originalité de l’œuvre: Caractère distinctif et créatif d’une œuvre intellectuelle. – Code de la propriété intellectuelle: Ensemble des lois régissant la protection des droits de propriété intellectuelle. – Droit d’auteur: Ensemble des droits exclusifs accordés à l’auteur d’une œuvre intellectuelle. – Preuve de l’originalité: Élément de preuve démontrant le caractère original et distinctif d’une œuvre. – Empreinte de la personnalité: Marque distinctive de la personnalité de l’auteur dans son œuvre. – Adaptation originale: Transformation créative d’une œuvre existante pour en créer une nouvelle. – Coauteur: Personne ayant contribué de manière originale à la création d’une œuvre collective. – Collaboration: Travail conjoint de plusieurs individus à la création d’une œuvre. – Mise en scène: Organisation de l’espace et des acteurs dans une représentation artistique. – Vers finaux: Derniers vers d’un poème ou d’une composition littéraire. REPUBLIQUE FRANÇAISE 27 mars 2024
Tribunal judiciaire de Paris RG n° 22/12202 TRIBUNAL
JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Le : ■ 3ème chambre N° RG 22/12202 – N° MINUTE : Assignation du : JUGEMENT Monsieur [X] [D] Madame [H] [O] représentés par Maître Jean-Paul CARMINATI, avocat au barreau de PARIS, vestiaire E1465 DÉFENDERESSES E.P.I.C. COMÉDIE FRANÇAISE représentée par Maître Harold HERMAN, avocat au barreau de PARIS, vestiaire T0003 S.A.S.U PATHE LIVE représentée par Maître Anne BOISSARD de la SELEURL BOISSARD AVOCAT, avocats au barreau de PARIS, vestiaire P0327 Décision du 27 Mars 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL Jean-Christophe GAYET, premier vice-président adjoint assistés de Lorine MILLE, greffiière DEBATS A l’audience du 18 janvier 2024 tenue en audience publique devant Jean-Christophe GAYET et Anne BOUTRON, juges rapporteurs, qui, sans opposition des avocats, ont tenu seuls l’audience, et, après avoir donné lecture du rapport, puis entendu les conseils des parties, en ont rendu compte au Tribunal, conformément aux dispositions de l’article 805 du Code de Procédure Civile. Avis a été donné aux avocats que le jugement serait rendu par mise à disposition au greffe le 27 mars 2024. JUGEMENT Prononcé publiquement par mise à disposition au greffe EXPOSÉ DES FAITS ET DE LA PROCÉDURE
M. [X] [D] est professeur émérite de littérature française à la faculté des lettres de [11] Université dans laquelle il a enseigné l’histoire du théâtre du XVIIe siècle de 1995 à 2020. Dans ses dernières conclusions au fond, notifiées par voie électronique le 23 mai 2023, M. [D] et Mme [O] ont demandé au tribunal de :- les recevoir en leur action et les dire bien fondés Dans ses dernières conclusions notifiées par voie électronique le 27 septembre 2023, la Comédie Française a demandé au tribunal de :- à titre principal Aux termes de ses dernières conclusions, notifiées par voie électronique le 27 septembre 2023, la société Pathé Live a demandé au tribunal de :- prendre acte du désistement d’action de M. [D] et Mme [O] à son égard et de son acceptation MOTIVATION
I – Sur le désistement d’instance à l’encontre de la société Pathé Live Moyens des parties M. [D] et Mme [O] déclarent abandonner toutes demandes pécuniaires autres que l’article 700 et les dépens à l’encontre de la société Pathé Live, et l’invitent à renoncer à ses demandes à leur encontre. Aux termes des articles 394 et 395 du code de procédure, le demandeur peut, en toute matière, se désister de sa demande en vue de mettre fin à l’instance.Le désistement n’est parfait que par l’acceptation du défendeur. En l’espèce, si M. [D] et Mme [O] indiquent se désister de leurs demandes à l’égard de la société Pathé Live, ce désistement est limité à l’instance et non à leur action, faute de déclaration expresse en ce sens dans leurs écritures. Moyens des parties M. [D] et Mme [O] estiment avoir réalisé une adaptation originale de l’œuvre préexistante “Le Tartuffe” de [Y]. Ils revendiquent la qualité de coauteurs et reprochent à la Comédie Française de ne pas les avoir crédités en tant qu’adaptateurs. Conformément à l’article L.111-1 du code de la propriété intellectuelle, l’auteur d’une œuvre de l’esprit jouit sur cette œuvre, du seul fait de sa création, d’un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous comportant des attributs d’ordre intellectuel et moral ainsi que des attributs d’ordre patrimonial. M. [D] affirme que la pièce “Le Tartuffe ou l’hypocrite” porte l’empreinte de sa personnalités, en ce qu’il : – a mené des recherches scientifiques, au moyen de sa méthode de “génétique théâtrale”, pour conduire une réflexion originale sur le travail créateur de [Y] et sur les modifications que ce dernier aurait apporté pour contourner les interdictions qui avaient frappé sa pièce originale Il résulte de ces éléments que M. [D] décrit le travail qu’il a réalisé, à la manière d’un scientifique, en cherchant à reconstruire l’œuvre originale de [Y]. Si le tribunal constate que des modifications minimes et des suppressions ont été réalisées, elles ne résultent que de choix contraints par l’objectif poursuivi par M. [D] visant à reconstruire l’œuvre originelle de [Y]. En effet, sur la couverture de l’ouvrage publié aux éditions Portaparoles, [Y] est présenté comme l’auteur de la pièce “Le Tartuffe ou l’hypocrite”, et une mention indique “Comédie en trois actes restituée par [X] [D]”. Par ailleurs, dans le rabat de la couverture, M. [D] déclare : “ En mai 1664, [U] [S] applaudit à [Localité 12] Le Tartuffe ou l’hypocrite, comédie en trois actes de [Y]”, titre qu’il n’a donc pas créé mais seulement choisi dans un objectif de restitution la plus fidèle possible. Il poursuit en décrivant lui-même dans la préface la “reconstruction raisonnée” à laquelle il s’est livré, indiquant que “le texte proposé est une reconstruction de la version de1664” résultant d’une démarche scientifique et non de choix arbitraires. Dès lors, il ne s’agissait pas pour lui de créer une adaptation originale de l’œuvre de [Y], mais bien de mener un travail fidèle de restitution de l’œuvre d’origine, excluant tout apport créatif portant l’empreinte de sa personnalité, qui aurait dénaturé la pièce. Mme [O] revendique également la qualité de coauteur de la pièce “Le Tartuffe ou l’hypocrite” en mettant en avant un travail de collaboration avec M. [D], en tant que : – elle est inspiratrice du projet Laissons au ciel le soin de détromper ma mère,
Puis par un doux hymen courronnons en Damis La constance et l’ardeur d’un cœur vraiment épris” En premier lieu, il convient de relever que Mme [O] n’expose aucune caractéristique originale dont serait constitué son apport. Moyens des parties La société Pathé Live sollicite la réparation de son préjudice, résultant des accusations intempestives de M. [D] dans les médias. Elle affirme que révéler l’existence d’un différend judiciaire à des tiers avant toute décision de justice est constitutif d’une faute. Aux termes des articles 1240 du code civil, tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. IV.1 – S’agissant des dépens L’article 696 du code de procédure civile prévoit que la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n’en mette la totalité ou une fraction à la charge de l’autre partie. L’article 700 du code de procédure civile dispose que le juge condamne la partie tenue aux dépens ou qui perd son procès à payer à l’autre partie la somme qu’il détermine au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. Le juge tient compte de l’équité ou de la situation économique de la partie condamnée. Il peut, même d’office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu’il n’y a lieu à condamnation. V. 3 – Sur l’exécution provisoire Aux termes de l’article 514 du code de procédure civile, les décisions de première instance sont de droit exécutoires à titre provisoire à moins que la loi ou la décision rendue n’en dispose autrement. Le tribunal, Constate le désistement de M. [D] et de Mme [O] de leurs demandes à l’encontre de la société Pathé Live ; Déclare parfait le désistement d’instance entre Mme [O] et la société Pathé Live ; Constate le dessaisissement de la juridiction et l’extinction de ladite instance ; Déclare imparfait le désistement d’instance entre M. [D] et la société Pathé Live ; Déboute M. [D] et Mme [O] de leurs demandes à l’encontre de la Comédie Française ; Déboute la société Pathé Live de sa demande indemnitaire au titre du dénigrement dirigée contre M. [D] ; Condamne M. [D] et Mme [O] aux dépens ; Condamne in solidum M. [D] et Mme [O] aux dépens à l’égard de la société Pathé Live ; Condamne M. [D] à payer 8000 euros à la Comédie Française en application de l’article 700 du code de procédure civile ; Rejette la demande de la société Pathé Live en application de l’article 700 du code de procédure civile. Fait et jugé à Paris le 27 mars 2024 La greffièreLe président |
Q/R juridiques soulevées :
Quel est le contexte de l’affaire entre M. [D] et la Comédie Française ?L’affaire concerne un litige de contrefaçon de droits d’auteur entre M. [D], un professeur émérite de littérature française, et la Comédie Française, ainsi que la société Pathé Live. M. [D] revendique être co-auteur d’une adaptation originale de l’œuvre « Le Tartuffe » de [Y], intitulée « Le Tartuffe ou l’hypocrite », publiée en 2021. Il accuse la Comédie Française et Pathé Live d’avoir diffusé cette pièce sans son autorisation, ce qui a entraîné des demandes de dommages-intérêts et de reconnaissance de ses droits d’auteur. Les parties ont des prétentions divergentes concernant la qualité de coauteurs et les exploitations de l’œuvre. Quelles sont les principales demandes de M. [D] et Mme [O] ?M. [D] et Mme [O] demandent au tribunal de reconnaître leur qualité de coauteurs de l’œuvre originale, de constater les exploitations sans droit de la pièce, et de condamner la Comédie Française à leur verser des dommages-intérêts. Ils réclament également des compensations financières pour l’absence de mention de leur qualité d’adaptateurs et pour les exploitations passées et futures de leur œuvre. En revanche, la Comédie Française conteste leur qualité de coauteurs et demande le rejet de leurs demandes. Comment le tribunal a-t-il réagi au désistement d’instance de M. [D] et Mme [O] ?M. [D] et Mme [O] ont décidé d’abandonner toutes leurs demandes pécuniaires contre la société Pathé Live, à l’exception de celles relatives à l’article 700 et aux dépens. Le tribunal a constaté que ce désistement est limité à l’instance et non à leur action, car il n’y avait pas de déclaration expresse à cet égard. De plus, la demande reconventionnelle de Pathé Live contre M. [D] a rendu le désistement imparfait, maintenant ainsi l’instance entre M. [D] et Pathé Live. Le tribunal a déclaré le désistement parfait concernant l’instance entre Mme [O] et Pathé Live. Quelles sont les conditions pour revendiquer l’originalité d’une œuvre selon le tribunal ?Pour revendiquer l’originalité d’une œuvre, il incombe à celui qui s’en prétend l’auteur de prouver cette originalité. L’originalité doit être démontrée par des choix esthétiques et créatifs qui portent l’empreinte de la personnalité de l’auteur. Le tribunal a souligné que la protection par le droit d’auteur est contestée, et que le défendeur doit pouvoir connaître les caractéristiques revendiquées de l’œuvre pour apporter la preuve de l’absence d’originalité. En l’espèce, M. [D] et Mme [O] n’ont pas réussi à prouver l’originalité de leur adaptation. Quels éléments ont conduit le tribunal à rejeter les demandes de M. [D] et Mme [O] ?Le tribunal a constaté que les modifications apportées par M. [D] à l’œuvre originale de [Y] visaient principalement à restituer le texte original sans apporter d’éléments créatifs personnels. Les choix artistiques et les modifications étaient considérés comme des efforts pour reconstruire l’œuvre originale plutôt que de créer une adaptation originale. De même, les contributions de Mme [O] n’ont pas été jugées suffisantes pour établir une originalité distincte. En conséquence, le tribunal a rejeté les demandes de M. [D] et Mme [O] fondées sur le droit d’auteur. Quelles sont les implications des articles du Code de procédure civile cités dans l’affaire ?Les articles 394 et 395 du Code de procédure civile stipulent que le demandeur peut se désister de sa demande, mais que ce désistement n’est parfait qu’avec l’acceptation du défendeur, sauf si ce dernier n’a pas présenté de défense. L’article 9 impose à chaque partie de prouver les faits nécessaires à sa prétention, tandis que l’article 700 permet au juge de condamner la partie perdante à payer des frais non compris dans les dépens. Ces articles ont été cruciaux pour déterminer la validité des désistements et les obligations de preuve des parties dans cette affaire. Qui sont les avocats impliqués dans cette affaire ?Les avocats ayant plaidé ce dossier sont : – Me Jean-Paul CARMINATI Ces avocats ont représenté les parties en litige devant le tribunal judiciaire de Paris, où l’affaire a été examinée. |
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