Le tribunal administratif de Paris a examiné la requête de M. E A B, qui demandait une indemnisation pour un fichage prétendument illégal dans divers fichiers de renseignement. Après analyse, le tribunal n’a relevé aucune illégalité concernant l’inscription de M. A B dans les fichiers des services de renseignement territorial, le fichier des personnes recherchées, ni dans le système national d’information Schengen. En conséquence, les conclusions indemnitaires de M. A B ont été rejetées, le tribunal n’ayant pas trouvé de lien direct entre les préjudices invoqués et le fichage allégué.. Consulter la source documentaire.
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Quel est l’objet de la requête de M. E A B ?La requête de M. E A B vise à obtenir une indemnisation de l’État pour les préjudices qu’il prétend avoir subis en raison de son fichage dans plusieurs fichiers de renseignement. Il demande spécifiquement la somme de 7 000 000 d’euros pour des préjudices liés à son fichage illégal dans les fichiers des services de renseignement territorial, le fichier des personnes recherchées (FPR) et le système national d’information Schengen (N-SIS II). En outre, il réclame également 1 500 euros au titre des frais de justice, conformément à l’article L. 761-1 du code de justice administrative. Quelles sont les allégations de M. E A B concernant son fichage ?M. E A B allègue que son fichage dans les fichiers de renseignement est illégal et qu’il viole plusieurs dispositions légales et réglementaires. Il cite notamment les articles 4 et 105 de la loi du 6 janvier 1978, l’article 801-1 du code de la sécurité intérieure, ainsi que l’article 25 du règlement général sur la protection des données (RGPD). Il fait également référence aux articles 8 et 10 de la Convention européenne des droits de l’homme, ainsi qu’à l’article 2 de son protocole n°4, qui protègent le droit à la vie privée et à la liberté d’expression. Quelle a été la réponse du ministre de l’intérieur à la requête de M. E A B ?Le ministre de l’intérieur a conclu au rejet de la requête de M. E A B, arguant qu’aucune faute n’était établie. Il a souligné que la juridiction administrative avait déjà rejeté les recours de M. A B concernant les refus de communication des fichiers de renseignement. De plus, le ministre a affirmé que M. A B ne prouvait pas l’existence ou l’étendue des préjudices qu’il invoquait, ni leur lien de causalité avec un éventuel fichage. Il a également demandé la suppression de passages jugés injurieux ou diffamatoires dans la requête de M. A B. Quelles conclusions le tribunal administratif a-t-il tirées de l’affaire ?Le tribunal administratif a conclu qu’il n’y avait aucune illégalité concernant l’inscription de M. E A B dans les fichiers de renseignement. Il a noté que M. A B n’avait pas présenté d’éléments nouveaux pour soutenir ses conclusions indemnitaires. En ce qui concerne la responsabilité sans faute, le tribunal a également rejeté la demande d’indemnisation, car M. A B n’a pas prouvé l’existence des préjudices ni leur lien avec le fichage. Ainsi, toutes les conclusions indemnitaires de M. A B ont été rejetées. Quels passages de la requête ont été jugés diffamatoires par le tribunal ?Le tribunal a identifié plusieurs passages de la requête de M. A B comme étant diffamatoires. Ces passages incluent des allégations selon lesquelles le ministère de l’intérieur aurait agi de manière illégale en 2016, ainsi que des déclarations sur des demandes faites à des chefs d’entreprise concernant M. A B. Le tribunal a estimé que ces écrits excédaient ce qui peut être toléré dans le cadre d’un débat contentieux et a ordonné leur suppression. Cela reflète une volonté de maintenir le respect des normes juridiques dans le cadre des procédures judiciaires. |
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