Risque de confusion entre marques de biscuits – Questions / Réponses juridiques

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Risque de confusion entre marques de biscuits – Questions / Réponses juridiques

Le signe « Le Palet Cancalais » est jugé susceptible de créer une confusion avec la marque « Les Galettes Cancalaises ». Selon l’article L711-3 du code de la propriété intellectuelle, l’enregistrement d’une marque est conditionné à l’absence de risque de confusion avec une marque antérieure. La comparaison des signes repose sur l’impression d’ensemble, tenant compte de leurs éléments distinctifs. Dans ce cas, malgré des différences phonétiques, les similitudes visuelles et sonores sont suffisamment marquées pour induire le public en erreur, justifiant ainsi le rejet de la demande d’enregistrement de M. [G].. Consulter la source documentaire.

Quel est le risque de confusion entre les marques Le Palet Cancalais et Les Galettes Cancalaises ?

Le risque de confusion entre les marques Le Palet Cancalais et Les Galettes Cancalaises est fondé sur l’impression d’ensemble que ces deux signes dégagent. En effet, le texte indique qu’il existe un risque de confusion, ce qui signifie que le public pourrait associer les deux marques, les percevant comme provenant d’une même source.

Cette confusion est renforcée par la similarité des produits désignés par les marques, qui appartiennent toutes deux à la classe 30, incluant des produits alimentaires tels que des gâteaux et des pâtisseries. Les éléments distinctifs dominants des marques, tels que les mots « Palet » et « Galettes », ainsi que le gentilé « Cancalais » et « Cancalaises », contribuent à cette impression d’ensemble.

Quelles sont les conditions d’enregistrement d’une marque selon le code de la propriété intellectuelle ?

L’enregistrement d’une marque est soumis à des conditions précises, notamment l’absence de risque de confusion avec une marque antérieure protégée. Selon l’article L711-3 du code de la propriété intellectuelle, une marque ne peut être enregistrée si elle porte atteinte à des droits antérieurs ayant effet en France.

Cela inclut les cas où la marque est identique à une marque antérieure pour des produits identiques, ou lorsqu’elle est similaire à une marque antérieure pour des produits similaires, s’il existe un risque de confusion dans l’esprit du public. Ces conditions visent à protéger les droits des titulaires de marques antérieures et à éviter toute confusion chez les consommateurs.

Comment le risque de confusion est-il évalué lors d’une procédure d’opposition ?

Lors d’une procédure d’opposition, le risque de confusion est évalué en se basant sur les droits tels que définis par les dépôts de marques, indépendamment des circonstances d’exploitation réelles ou supposées. Cela signifie que même si les marques ne sont pas utilisées de manière identique sur le marché, leur similarité peut toujours entraîner un risque de confusion.

Un faible degré de similitude entre les produits peut être compensé par un degré élevé de similitude entre les marques, et vice versa. Cette évaluation prend en compte divers facteurs, tels que la nature des produits, leur destination, et les habitudes de consommation, afin de déterminer si le public pourrait penser que les produits proviennent de la même entreprise.

Quels sont les éléments pris en compte pour apprécier la similarité des produits ?

Pour apprécier la similarité des produits, plusieurs facteurs pertinents sont considérés. Ces facteurs incluent la nature des produits, leur objet, leur destination, ainsi que leur caractère. Par exemple, des produits peuvent être considérés comme similaires s’ils répondent aux mêmes besoins ou sont utilisés ensemble dans le cadre d’habitudes de consommation.

Il est également important de noter que des produits peuvent être similaires même s’ils sont fabriqués par des entreprises différentes, tant qu’ils sont vendus dans les mêmes lieux ou ont des réseaux de distribution communs. Dans le cas présent, les produits visés par les marques en question, tels que les pains, crêpes, et galettes, sont tous des produits alimentaires courants, ce qui renforce leur similarité.

Comment se compare le signe Le Palet Cancalais à la marque Les Galettes Cancalaises ?

La comparaison entre les signes Le Palet Cancalais et Les Galettes Cancalaises se fait sur plusieurs niveaux, notamment visuel, phonétique et intellectuel. Sur le plan visuel, les deux signes partagent des éléments communs, tels que l’article défini « LE/LES » et des mots renvoyant à des spécialités culinaires, ce qui crée une grande ressemblance.

Phonétiquement, bien que les deux signes ne comportent pas le même nombre de syllabes, les similitudes dans les syllabes finales et les sons partagés contribuent à une identité sonore proche. Cela signifie que, malgré quelques différences, le public pourrait avoir du mal à distinguer les deux marques, ce qui augmente le risque de confusion.

Quelle a été la décision finale de la cour d’appel concernant le recours de M. [G] ?

La cour d’appel a rejeté le recours formé par M. [G] contre la décision du directeur général de l’INPI, qui avait reconnu le risque de confusion entre les marques. La cour a conclu que le public, profane dans la comparaison de marques, ne serait pas en mesure de différencier les signes Le Palet Cancalais et Les Galettes Cancalaises.

En conséquence, la cour a confirmé la décision d’opposition et a condamné M. [G] aux dépens engagés devant la cour d’appel. Les demandes formées au titre de l’article 700 du code de procédure civile ont également été rejetées, ce qui signifie que M. [G] n’a pas obtenu gain de cause dans sa demande d’enregistrement de la marque.


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