La licence de la marque Christian Lacroix accordée à la société CLC a été résiliée pour des manquements de la société Lacroix. En effet, la marque n’était plus valide en Chine suite à une décision du tribunal de Pékin, et la société Lacroix n’a pas informé son licencié des incertitudes entourant ses droits. Cela a conduit à une jouissance non paisible de la marque, en violation des termes du contrat. Par conséquent, la société CLC ne peut être tenue responsable de ses manquements, et la résiliation du contrat a été prononcée aux torts de la société Lacroix.. Consulter la source documentaire.
|
Quelle a été la décision du tribunal de Pékin concernant la marque Christian Lacroix en Chine ?La décision du tribunal de Pékin, rendue le 1er juillet 2019, a invalidé la marque chinoise CHRISTIAN LACROIX pour défaut d’usage. Cette invalidation a été confirmée par l’office de la propriété intellectuelle chinois, et la décision a été publiée le 27 novembre 2019. Cette invalidation a eu des conséquences significatives sur la validité de la marque en Chine, entraînant une incertitude quant aux droits de la société Lacroix sur celle-ci. En effet, la marque n’étant plus en vigueur, cela a affecté la capacité de la société CLC à exploiter la marque dans le cadre de son contrat de licence. Quelles étaient les obligations de la société Lacroix envers la société CLC ?La société Lacroix avait l’obligation de garantir une jouissance paisible de la marque concédée à la société CLC, conformément aux dispositions du contrat de licence. Cela incluait l’obligation d’informer son licencié des procédures en cours concernant la marque, notamment l’incertitude liée à son renouvellement. Cependant, la société Lacroix n’a pas informé la société CLC des problèmes de validité de la marque, ce qui a conduit à des difficultés pour CLC dans l’exécution de ses obligations contractuelles. Cette absence d’information a été considérée comme une contravention aux termes du contrat, justifiant ainsi la résiliation du contrat aux torts de la société Lacroix. Quels manquements ont été reprochés à la société CLC ?Il a été établi que la société CLC ne pouvait pas être tenue responsable de ne pas avoir respecté la date de première mise en circulation des produits, fixée au 31 décembre 2019. De plus, son absence de paiement du minimum garanti de 120 000 euros, dont la date d’échéance était le 30 octobre 2019, ne pouvait pas lui être reprochée. Les manquements de la société Lacroix, qui ont été révélés au dernier trimestre 2019, étaient suffisamment graves pour justifier l’absence d’exécution par la société CLC de son obligation de paiement. Ainsi, la société CLC a pu justifier son non-paiement par les manquements de la société Lacroix. Quelles ont été les conséquences de la résiliation du contrat de licence ?La résiliation du contrat de licence a été prononcée aux torts de la société Lacroix à compter du 13 décembre 2019, date d’assignation en justice. Cela signifie que la société CLC n’était pas responsable des manquements qui lui étaient reprochés, et la société Lacroix a été condamnée à payer des dommages et intérêts à la société CLC. En conséquence, la société CLC a été indemnisée pour le préjudice moral subi, évalué à 20 000 euros, en raison de l’inexécution des obligations contractuelles par la société Lacroix. La cour a également infirmé le jugement précédent qui avait condamné la société CLC à des paiements, en considérant que les manquements de la société Lacroix justifiaient la résiliation du contrat. Quels étaient les arguments de la société CLC pour demander la nullité du contrat ?La société CLC a demandé la nullité du contrat de licence en invoquant plusieurs arguments, notamment l’absence d’une contrepartie valable à l’exécution de ses obligations, ainsi que des allégations de dol au moment de la signature du contrat. Elle a soutenu que l’exploitation de la marque en Chine était impossible en raison de la situation juridique de la marque. Elle a également fait valoir qu’il existait un déséquilibre significatif dans les droits et obligations des parties, ce qui aurait conduit à des conditions contractuelles injustes. Cependant, la cour a rejeté ces arguments, considérant que le contrat avait été librement négocié et que la société CLC avait eu accès à toutes les informations nécessaires avant de conclure le contrat. |
Laisser un commentaire