Picasso : Questions / Réponses juridiques

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Picasso : Questions / Réponses juridiques

L’administrateur de la succession Picasso n’est pas tenu de reconnaître l’authenticité d’une œuvre, comme l’a démontré le cas d’un chirurgien américain ayant acquis une gouache signée Picasso. Malgré une dédicace et une lettre manuscrite, il n’a pas réussi à obtenir la validation de la succession. Le tribunal a statué que l’administrateur ne pouvait être tenu responsable de son refus d’authentifier l’œuvre. En effet, bien qu’il soit une voix autorisée, il n’a pas le monopole sur l’authentification, permettant à d’autres experts de donner leur avis, à condition qu’ils soient reconnus dans le marché de l’art.. Consulter la source documentaire.

Doute sur l’authenticité d’un Picasso

L’affaire concerne un chirurgien américain qui a acheté une gouache de Picasso pour 300 000 dollars. Cette œuvre, intitulée ‘Portrait de femme au chapeau’, était signée par l’artiste et comportait une dédicace en espagnol.

Malgré ces éléments, la succession Picasso a refusé d’authentifier l’œuvre. Ce refus a conduit l’acheteur à tenter de prouver l’authenticité de la pièce, mais il n’a pas réussi à obtenir la reconnaissance de la succession.

Ce cas soulève des questions sur la responsabilité des administrateurs de succession en matière d’authentification d’œuvres d’art.

Refus d’authentification non fautif

L’acheteur a intenté une action en justice contre l’administrateur de la succession Picasso, cherchant à établir sa responsabilité pour avoir refusé d’authentifier l’œuvre. Cependant, le tribunal a débouté sa demande, affirmant que l’administrateur n’était pas fautif.

Il a été précisé que c’était à l’acheteur de prouver l’authenticité de l’œuvre, en s’appuyant sur des expertises et en partageant son opinion avec des professionnels du marché de l’art.

Cette décision souligne que le refus d’authentification par un administrateur de succession ne constitue pas en soi une faute.

Pas de monopole de la succession sur l’authentification

Le tribunal a également statué que l’administrateur de la succession Picasso, bien qu’il ait des liens avec l’artiste, ne détient pas un monopole sur l’authentification des œuvres.

Toute personne ayant les compétences requises peut émettre un avis sur l’authenticité d’une œuvre, à condition que ces compétences soient reconnues sur le marché de l’art.

Cette décision est importante car elle ouvre la voie à d’autres experts et professionnels pour évaluer l’authenticité des œuvres, sans dépendre uniquement de l’avis des ayants droit.

Conséquences de la décision judiciaire

La décision du tribunal a des implications significatives pour le marché de l’art. Elle établit que les administrateurs de succession ne peuvent pas être tenus responsables des refus d’authentification, ce qui pourrait dissuader les acheteurs de poursuivre des actions en justice dans des cas similaires.

De plus, cela renforce l’idée que l’authenticité d’une œuvre peut être contestée et évaluée par divers experts, ce qui pourrait enrichir le débat autour de l’authenticité des œuvres d’art.

En somme, cette affaire met en lumière les défis liés à l’authentification des œuvres d’art et la complexité des relations entre acheteurs, ayants droit et experts.


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