L’Essentiel : La résiliation du contrat d’édition par la société Taboola, en raison de la publication d’un contenu prétendument illicite par Valmonde dans le journal « Valeurs Actuelles », n’est pas considérée comme manifestement illicite. Selon le contrat, seule la publication en ligne de contenus violant les conditions d’utilisation permettait une résiliation unilatérale. Les stipulations contractuelles précisent que l’éditeur ne doit pas promouvoir la haine ou causer un préjudice. Ainsi, la cour a jugé que la résiliation, fondée sur une publication papier, ne constituait pas une violation des clauses contractuelles, rejetant ainsi le pourvoi de Valmonde. |
La résiliation d’un contrat d’édition intervenue à l’initiative de la société Taboola à raison de la publication, par la société Valmonde, d’un contenu prétendument illicite sur le seul support papier du journal « Valeurs Actuelles », n’est pas jugée comme manifestement illicite. Aux termes du « contrat éditeur » conclu entre les parties « l’éditeur ne mettra pas en place la Plate-forme sur des Biens qui comportent un contenu conçu pour promouvoir la haine de tout groupe social basé sur, sans que cela soit limitatif, l’ethnie, la race, la religion, l’orientation sexuelle, le statut de genre ou transgenre, ou conçu pour harceler, offenser, choquer, ou causer ou favoriser un préjudice à tout individu . Le contrat précise que les « Biens » au sens du contrat, étaient les sites internet « valeursactuelles.com » et « mieuxvivre-votreargent.fr » ; il résulte clairement de ces stipulations que seule la publication sur la plate-forme en ligne de contenus constituant une violation du contrat autorisait la société Taboola à résilier unilatéralement et immédiatement le « contrat éditeur » conclu avec l’exposante.
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Q/R juridiques soulevées : Quelle est la raison de la résiliation du contrat d’édition par la société Taboola ?La résiliation du contrat d’édition par la société Taboola a été motivée par la publication, par la société Valmonde, d’un contenu prétendument illicite sur le support papier du journal « Valeurs Actuelles ». Cette décision n’a pas été jugée comme manifestement illicite par la Cour de cassation. Cela signifie que, bien que la société Valmonde ait contesté cette résiliation, la cour a estimé que les actions de Taboola étaient conformes aux stipulations du contrat. En effet, le contrat stipule que l’éditeur ne doit pas publier de contenu qui promeut la haine ou qui pourrait causer un préjudice à des individus.Quelles sont les stipulations du contrat éditeur concernant le contenu ?Le contrat éditeur stipule que l’éditeur ne doit pas mettre en place la Plate-forme sur des Biens comportant un contenu conçu pour promouvoir la haine envers tout groupe social. Cela inclut des critères basés sur l’ethnie, la race, la religion, l’orientation sexuelle, et d’autres caractéristiques. Le contrat précise également que toute violation de ces conditions d’utilisation de la Plate-forme constitue une violation substantielle, permettant à Taboola de résilier le contrat. Il est important de noter que les « Biens » mentionnés dans le contrat se réfèrent spécifiquement aux sites internet « valeursactuelles.com » et « mieuxvivre-votreargent.fr ».Pourquoi la résiliation n’a-t-elle pas été considérée comme manifestement illicite ?La Cour d’appel a jugé que la résiliation n’était pas manifestement illicite car la publication du contenu litigieux se faisait sur un support papier, et non sur la Plate-forme en ligne. La cour a souligné que la distinction entre les supports papier et numérique n’était pas aussi nette que le prétendait la société Valmonde. Cela signifie que, selon la cour, la résiliation du contrat par Taboola ne violait pas les clauses contractuelles, car le contrat ne concernait que l’utilisation de la Plate-forme en ligne. Ainsi, la cour a estimé qu’il n’y avait pas de trouble manifestement illicite justifiant une intervention judiciaire.Quels étaient les arguments de la société Valmonde dans son pourvoi ?La société Valmonde a soulevé plusieurs arguments dans son pourvoi, notamment que la résiliation du contrat n’était pas justifiée par une violation des clauses contractuelles. Elle a affirmé que le contrat ne devait pas sanctionner un comportement relatif à une publication sur papier, mais uniquement à des violations sur la Plate-forme en ligne. Valmonde a également contesté l’idée que la rédaction du journal avait présenté des excuses, arguant que cela ne prouvait pas que la publication sur papier justifiait la résiliation du contrat. Enfin, elle a soutenu que la cour d’appel n’avait pas correctement évalué le risque de dommage imminent lié à la perte de revenus publicitaires, ce qui aurait dû justifier une décision en référé.Quelle a été la décision finale de la Cour de cassation ?La Cour de cassation a rejeté le pourvoi de la société Valmonde, confirmant ainsi la décision de la cour d’appel. Elle a condamné la société Valmonde aux dépens et a également ordonné le paiement de 3 000 euros à la société Taboola France en application de l’article 700 du code de procédure civile. Cette décision souligne que la résiliation du contrat par Taboola était conforme aux stipulations contractuelles et qu’il n’y avait pas de violation manifeste des droits de la société Valmonde. Ainsi, la Cour de cassation a validé l’interprétation des clauses contractuelles par la cour d’appel, renforçant la position de Taboola dans ce litige. |
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