Dépôt frauduleux de marque par un concubin

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Dépôt frauduleux de marque par un concubin

L’Essentiel : Dans cette affaire, le concubin d’une créatrice de mode a frauduleusement déposé une marque au nom de sa nouvelle adresse personnelle, contournant ainsi les intérêts de la société qu’il représentait. Ce dépôt, jugé illégal, a porté atteinte au nom commercial de la créatrice, privant la société de droits sur ses signes distinctifs. Selon l’article L 712-6 du Code de la propriété intellectuelle, un enregistrement effectué en fraude des droits d’un tiers peut être contesté en justice. Le demandeur doit prouver l’existence d’un usage antérieur et établir la fraude pour revendiquer la propriété de la marque.

Nom du déposant

Il convient d’être vigilant au nom donné lors du dépôt d’une marque. Dans cette affaire, le concubin d’une créatrice de mode, désigné gérant de sa société, a été chargé de procéder à l’enregistrement de la marque, pour le compte de la société, mais ce qu’il a fait en son propre nom et à sa nouvelle adresse personnelle, afin que la société ne reçoive pas les courriers de l’INPI. Par la suite, le concubin a refusé de transférer la marque à la société.

Dépôt frauduleux

Ce dépôt a été jugé est frauduleux, car il portait atteinte au nom commercial et à l’enseigne de la créatrice de mode, ce que n’ignorait pas le concubin fautif et privait la société de la possibilité d’acquérir des droits privatifs protégeant les signes distinctifs sous lesquels elle s’est fait connaître.

En application de l’article L 712-6 du Code de la propriété intellectuelle : « Si un enregistrement a été demandé soit en fraude des droits d’un tiers, soit en violation d’une obligation légale ou conventionnelle, la personne qui estime avoir un droit sur la marque peut en revendiquer sa propriété en justice. »  Il appartient au demandeur qui estime irrégulier le dépôt de la marque, de justifier de l’existence d’un usage antérieur sur le signe et d’établir la fraude.

Q/R juridiques soulevées :

Quel est le problème lié au nom du déposant lors du dépôt d’une marque ?

Le problème principal réside dans le fait que le concubin de la créatrice de mode a procédé à l’enregistrement de la marque non pas au nom de la société, mais en son propre nom.

Cela a été fait à sa nouvelle adresse personnelle, ce qui a eu pour conséquence que la société n’a pas reçu les courriers de l’INPI, l’organisme en charge de la propriété intellectuelle en France.

Cette situation a créé un conflit d’intérêts, car le concubin, en tant que gérant, avait la responsabilité de protéger les intérêts de la société, mais a agi de manière contraire en s’appropriant la marque.

Pourquoi le dépôt de la marque a-t-il été jugé frauduleux ?

Le dépôt a été jugé frauduleux car il portait atteinte au nom commercial et à l’enseigne de la créatrice de mode.

Le concubin était conscient de cette atteinte, ce qui a aggravé la situation. En agissant ainsi, il a privé la société de la possibilité d’acquérir des droits privatifs sur les signes distinctifs qui lui permettaient de se faire connaître sur le marché.

Cette fraude a des conséquences juridiques, car elle empêche la société de défendre ses intérêts et de protéger son image de marque.

Quelles sont les implications de l’article L 712-6 du Code de la propriété intellectuelle ?

L’article L 712-6 du Code de la propriété intellectuelle stipule que si un enregistrement de marque a été demandé en fraude des droits d’un tiers, la personne qui estime avoir un droit sur la marque peut revendiquer sa propriété en justice.

Cela signifie que la créatrice de mode, ou la société, a le droit de contester le dépôt effectué par le concubin.

Pour ce faire, elle doit prouver l’existence d’un usage antérieur du signe et établir la fraude. Cette disposition légale vise à protéger les droits des créateurs et des entreprises contre les abus lors du dépôt de marques.

Quelles sont les conséquences pour le concubin fautif ?

Les conséquences pour le concubin fautif peuvent être significatives. En plus de devoir faire face à une action en justice pour revendiquer la propriété de la marque, il pourrait également être tenu responsable des dommages causés à la société.

Cela inclut la perte de revenus potentiels et la dégradation de l’image de marque.

De plus, si la fraude est prouvée, le concubin pourrait faire face à des sanctions juridiques, y compris des amendes ou d’autres mesures légales pour avoir agi de manière malveillante et contraire aux intérêts de la société.


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