Créateur de mode : preuve de l’originalité

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Créateur de mode : preuve de l’originalité

L’Essentiel : Un jeune créateur de mode féminine a vu sa demande de droits d’auteur sur des modèles de la société MAISON SÉVIGNÉ déclarée irrecevable. En effet, il ne suffisait pas de présenter des photographies du défilé pour prouver l’originalité des vêtements. Selon le code de la propriété intellectuelle, pour bénéficier de la protection des dessins et modèles, il est essentiel de démontrer que l’objet est nouveau et possède un caractère propre. La charge de cette preuve incombe à celui qui revendique la protection, et le tribunal doit être en mesure d’évaluer les caractéristiques des créations.

Preuve des prétentions

Un jeune créateur de mode féminine qui revendiquait des droits d’auteur sur la création et le lancement de modèles de vêtements de la société MAISON SÉVIGNÉ, ayant pour objet la conception, la fabrication et la vente d’articles de prêt-à-porter de luxe, a été déclaré irrecevable en son action.  Qu’il s’agisse de droits d’auteur ou de dessins et modèles, le créateur ne peut se contenter de produire des photographies du défilé au cours duquel les vêtements ont été divulgués, dès lors qu’il ne met pas le tribunal en mesure de déterminer les caractéristiques des vêtements pour lesquels la protection est sollicitée.

Conformément aux dispositions des articles L511-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle et 4 à 6 du règlement du 12 décembre 2001 sur les dessins ou modèles communautaires, pour bénéficier de la protection au titre des dessins et modèles, l’objet doit être nouveau et présenter un caractère propre ou individuel et doit produire sur l’observateur averti ou utilisateur averti, une impression visuelle différente de celle produite par tout dessin ou modèle antérieurement divulgué. Cette preuve incombe à celui qui revendique la protection de ses modèles.

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Q/R juridiques soulevées :

Quels sont les droits revendiqués par le créateur de mode ?

Le jeune créateur de mode féminine revendiquait des droits d’auteur sur la création et le lancement de modèles de vêtements pour la société MAISON SÉVIGNÉ. Ces droits concernent la conception, la fabrication et la vente d’articles de prêt-à-porter de luxe.

Cependant, sa demande a été déclarée irrecevable par le tribunal. Cela signifie que le créateur n’a pas réussi à prouver ses droits de manière adéquate, ce qui est essentiel dans le cadre de la protection des créations.

Pourquoi l’action du créateur a-t-elle été déclarée irrecevable ?

L’action du créateur a été déclarée irrecevable car il n’a pas fourni suffisamment de preuves pour soutenir ses revendications. En effet, il a uniquement produit des photographies du défilé où les vêtements ont été présentés.

Le tribunal a estimé que ces photographies ne permettaient pas de déterminer les caractéristiques spécifiques des vêtements pour lesquels la protection était demandée. Cela souligne l’importance de fournir des éléments concrets et détaillés lors de la revendication de droits d’auteur ou de protection de dessins et modèles.

Quelles sont les conditions pour bénéficier de la protection des dessins et modèles ?

Pour bénéficier de la protection au titre des dessins et modèles, plusieurs conditions doivent être remplies. Selon les articles L511-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle, l’objet doit être nouveau et présenter un caractère propre ou individuel.

De plus, il doit produire une impression visuelle différente de celle d’autres dessins ou modèles antérieurement divulgués. Cette exigence vise à garantir que les créations protégées se distinguent clairement des œuvres existantes, ce qui est crucial pour la protection des droits d’auteur.

Qui a la charge de la preuve dans les revendications de protection ?

La charge de la preuve incombe à celui qui revendique la protection de ses modèles. Cela signifie que c’est au créateur de mode de démontrer que ses créations répondent aux critères de nouveauté et de caractère propre.

Il doit fournir des éléments probants qui permettent au tribunal d’évaluer la singularité de ses modèles par rapport à ceux déjà existants. Cette responsabilité est essentielle pour assurer une protection efficace des droits d’auteur et des dessins et modèles.


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