Type de juridiction : Cour d’appel
Juridiction : Cour d’appel de Paris
Thématique :
→ RésuméMme R. a intenté une action en contrefaçon contre les artistes SHIRLEY et DINO, affirmant que plusieurs sketches créés en collaboration avaient été diffusés sans son autorisation. En première instance, le tribunal a reconnu sa qualité de co-auteur uniquement pour le sketch « Biche ô ma biche ». Les juges ont souligné que la déclaration à la SACD n’attribue pas de droits, mais sert de preuve à corroborer. Concernant les personnages « SHIRLEY et DINO », la cour a estimé que la contribution de Mme R. n’était pas suffisante pour revendiquer des droits, ceux-ci étant définis par l’interprétation des artistes.
|
Mme R. a participé avec les artistes SHIRLEY et DINO à des spectacles produits par l’association ACHILLE TONIC. Mme R. estimant que plusieurs sketches créés en collaboration avec SHIRLEY et DINO avaient été repris par eux, sans son autorisation, sur des chaînes de télévision, a poursuivi le couple d’artistes en contrefaçon. Mme R. soutenait également avoir des droits d’auteur sur les personnages de « SHIRLEY et DINO ».
En première instance, le tribunal a considéré que Mme R. ne justifiait de sa qualité de co-auteur que pour un seul sketch intitulé « Biche ô ma biche ». Pour adopter sa décision, les juges ont retenu que le déclaration faite par les auteurs à la SACD, est un document qui n’est pas attributif de droit mais seulement déclaratif et constitue un élément de preuve qui doit être corroboré par d’autres pièces.
Sur le volet création des personnages « SHIRLEY et DINO », les juges ont considéré que si, dans la mesure où elle participait à la troupe théâtrale, Madame R. a pu, donner des conseils et avis, cela n est pas suffisant pour identifier sa part contributive dans la création de ces personnages. Ceux-ci n’existant dans leur caractère et leur psychologie que par l’interprétation qui en est faite par « SHIRLEY et DINO ».
Mots clés : coauteur,contrefaçon,créateur
Thème : Qualite de coauteur
A propos de cette jurisprudence : juridiction : Cour d’appel de Paris | Date : 9 fevrier 2007 | Pays : France
Laisser un commentaire