Cour d’appel de Lyon, 16 janvier 2009
Cour d’appel de Lyon, 16 janvier 2009

Type de juridiction : Cour d’appel

Juridiction : Cour d’appel de Lyon

Thématique :

Résumé

La cession d’œuvres futures est nulle selon l’article L. 131-1 du code de la propriété industrielle. Cependant, un contrat de commande pour un site Internet, qui stipule un travail déterminé, ne relève pas de cette nullité. En effet, si le contrat entre le producteur et l’auteur précise une rémunération distincte pour chaque mode d’exploitation, cela entraîne la cession des droits d’exploitation au producteur. À l’inverse, si le contrat ne distingue pas les modes d’exploitation, la présomption de cession des droits ne s’applique pas au producteur, selon l’article L. 132-31 du code de la propriété intellectuelle.

On sait qu’en application l’article L. 131-1 du code de la propriété industrielle, la cession des œuvres futures est nulle. Toutefois, un contrat de commande de site Internet, qui prévoit l’engagement d’exécuter un travail déterminé, ne constitue pas un contrat de cession d’œuvres futures. Le contrat conclu entre le producteur et l’auteur entraîne, sauf clause contraire, cession au producteur des droits d’exploitation de l’œuvre, dès lors que ce contrat précise la rémunération distincte pour chaque mode d’exploitation de l’œuvre en fonction notamment de la zone géographique, de la durée d’exploitation, de l’importance du tirage et de la nature du support.
A contrario, cette présomption de cession des droits (article L. 132-31 du code de la propriété intellectuelle) ne bénéficie pas au producteur si le contrat signé ne distingue pas les modes d’exploitation de l’œuvre commandée (supports, tirages …).

Mots clés : cession

Thème : Cession d’oeuvres

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Cour d’appel de Lyon | Date : 16 janvier 2009 | Pays : France

 

 


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