Type de juridiction : Tribunal judiciaire
Juridiction : Tribunal judiciaire de Paris
Thématique : Diffamation et exception de bonne foi : l’affaire Candeloro
→ RésuméPhilippe Candeloro, lors d’une interview au Parisien, a accusé un producteur de spectacle d’être « parti avec la caisse » concernant l’annulation du projet « Hello et Goodbye ». Poursuivi pour diffamation, il a bénéficié de l’exception de bonne foi. Bien que l’expression utilisée puisse sembler maladroite et impliquer une malhonnêteté non prouvée, le tribunal a considéré que ses propos, dans le contexte de sa propre implication dans l’affaire, ne dépassaient pas les limites acceptables. Candeloro, confronté à une situation délicate, a agi avec un degré de rigueur moindre que celui attendu d’un journaliste.
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Suite à une interview donnée au Parisien, Philippe Candeloro reprochait à un producteur de spectacle d’être « parti avec la caisse » et annulé le projet « Hello et Goodbye ». Poursuivi pour diffamation, le patineur artistique a bénéficié de l’exception de bonne foi.
La diffamation était bien applicable en ce que l’expression « Le promoteur est parti avec la caisse » présentée comme le résumé formulé par Philippe Candeloro de l’explication qu’il donne au défaut de remboursement des acheteurs de billets pour les représentations annulées, impute au demandeur d’être à l’origine de ce manquement, en raison, non pas de circonstances fortuites ou même d’erreurs de gestion, mais d’un comportement malhonnête (l’image choisie par le patineur ne laissant guère de place à une hésitation sur l’imputation de malhonnêteté qui est formulée).
Toutefois l’expression utilisée « le promoteur est parti avec la caisse » même si elle constitue un raccourci incontestablement vif et maladroit en ce qu’il induit une malhonnêteté qui n’est nullement établie, la situation créée, qui imposait au patineur de s’expliquer sur le défaut de remboursement des billets, comme le dépit qu’il avait pu concevoir en découvrant certains éléments qui n’avaient pas été portés à sa connaissance, permettent de considérer que le propos qui lui est reproché n’a pas excédé les limites acceptables en ce domaine dès lors qu’étant lui-même impliqué dans cette affaire (il était tenu à une moins grande rigueur que n’aurait pu l’être un journaliste).
Mots clés : Diffamation
Thème : Diffamation
A propos de cette jurisprudence : juridiction : Tribunal de Grande instance de Paris | 3 octobre 2011 | Pays : France
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