Cour d’appel de Paris, 23 juin 2020
Cour d’appel de Paris, 23 juin 2020

Type de juridiction : Cour d’appel

Juridiction : Cour d’appel de Paris

Thématique : Pigiste à domicile : une indemnité spécifique est due

Résumé

Selon l’article 53 de la convention collective des journalistes, un journaliste professionnel ayant mis à disposition un local personnel pour l’entreprise a droit à une indemnité d’occupation. Si aucun local professionnel n’est fourni, le salarié peut réclamer une compensation pour l’utilisation de son domicile à des fins professionnelles. Dans une affaire récente, la cour a déterminé que, compte tenu de l’absence de locaux mis à disposition et de l’engagement du journaliste auprès de plusieurs entreprises de presse, une indemnité de 40 euros par mois était due pour l’occupation de son logement et les frais associés.

En application de l’article 53 de la convention collective des journalistes, lorsqu’un journaliste professionnel met un local lui appartenant ou dont il est locataire à la disposition de l’entreprise (en France ou à l’étranger), il doit recevoir un dédommagement (indemnité d’occupation du logement).

Il est de droit que le salarié peut prétendre à une indemnité au titre de l’occupation de son domicile à des fins professionnelles dès lors qu’un local professionnel n’est pas mis effectivement à sa disposition.

En l’occurrence, il n’était pas justifié que des locaux étaient effectivement mis à disposition du journaliste professionnel. En tenant compte de l’importance de la sujétion et notamment du fait que le salarié travaillait également pour 6 autres entreprise de presse, selon le tableau figurant au dossier, la cour a chiffré l’indemnité due par la société, au titre de l’occupation de son logement et des frais induits de fonctionnement, à un montant de 40 euros par mois.  Télécharger la décision

 


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