Harcèlement électronique par Blogs interposés

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Harcèlement électronique par Blogs interposés

Délit de harcèlement électronique

L’éditeur d’un blog peut être condamné en référé pour harcèlement électronique, sous certaines conditions. En application de l’article 222-33-2-2 du Code pénal, le fait de harceler une personne par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de vie se traduisant par une altération de sa santé physique ou mentale est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende lorsque ces faits ont causé une incapacité totale de travail inférieure ou égale à huit jours ou n’ont entraîné aucune incapacité de travail.

Les faits sont punis de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende lorsqu’ils ont été commis par l’utilisation d’un service de communication au public en ligne.

Conditions du référé

En application de l’article 809 du Code de procédure civile, le président peut toujours, même en présence d’une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s’imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite.

Identification de l’auteur du harcèlement électronique

En l’espèce, la victime de propos dénigrants sur de multiples blogs n’a pas réussi à établir que la personne qu’il avait assigné était soit l’auteur ou même l’éditeur des blogs et donc auteur du cyberharcèlement. Par ailleurs, les blogs litigieux dont il était demandé la suppression totale ne lui étaient pas non intégralement consacrés. Par ailleurs, en présence d’un doute sur l’auteur des propos en ligne et en vertu de l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme qui consacre la liberté d’expression, les restrictions apportées à celle-ci ne peuvent être que nécessaires et proportionnées aux atteintes.

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Questions / Réponses juridiques

Quelles sont les sanctions prévues pour le harcèlement électronique selon le Code pénal ?

Le Code pénal, en son article 222-33-2-2, prévoit des sanctions spécifiques pour le harcèlement électronique. Si une personne harcèle une autre par des propos ou comportements répétés, cela peut entraîner une dégradation de ses conditions de vie, affectant ainsi sa santé physique ou mentale.

Dans ce cas, la peine encourue est d’un an d’emprisonnement et d’une amende de 15 000 €. Cette sanction s’applique lorsque les faits ont causé une incapacité totale de travail inférieure ou égale à huit jours ou n’ont entraîné aucune incapacité de travail.

En revanche, si le harcèlement est commis par l’utilisation d’un service de communication au public en ligne, les sanctions sont plus sévères. Les peines peuvent alors atteindre deux ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende, reflétant la gravité accrue des actes commis dans un environnement numérique.

Quelles sont les conditions pour obtenir un référé en cas de harcèlement électronique ?

Pour obtenir un référé en cas de harcèlement électronique, il est nécessaire de se référer à l’article 809 du Code de procédure civile. Cet article stipule que le président du tribunal peut prescrire des mesures conservatoires ou de remise en état, même en présence d’une contestation sérieuse.

Ces mesures peuvent être ordonnées pour prévenir un dommage imminent ou pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Cela signifie que la victime doit démontrer qu’il existe un risque immédiat de préjudice ou que les actes de harcèlement sont clairement illégaux.

Le référé est donc un outil juridique permettant d’agir rapidement pour protéger les droits de la victime, en évitant que la situation ne s’aggrave avant qu’une décision définitive ne soit rendue.

Comment peut-on identifier l’auteur du harcèlement électronique ?

L’identification de l’auteur du harcèlement électronique peut s’avérer complexe. Dans un cas spécifique, la victime de propos dénigrants sur plusieurs blogs n’a pas réussi à prouver que la personne qu’elle avait assignée était l’auteur ou l’éditeur des blogs concernés.

Il est essentiel de démontrer un lien direct entre l’auteur présumé et les contenus incriminés. Si la victime ne peut établir cette connexion, cela complique la procédure judiciaire. De plus, les blogs en question n’étaient pas entièrement consacrés à la victime, ce qui rend l’identification encore plus difficile.

En vertu de l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui protège la liberté d’expression, toute restriction à cette liberté doit être nécessaire et proportionnée. Cela signifie que, en cas de doute sur l’identité de l’auteur, les tribunaux doivent faire preuve de prudence avant d’imposer des sanctions.


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