Une nouvelle note de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) fait le point sur les arnaques en ligne. Une arnaque sur 2 serait désormais commise sur Internet. Commande sans produit livréEn 2017 et 2018, plus de la moitié des arnaques ont été commises sur Internet (par un contact en ligne ou un courrier électronique). Celles-ci sont principalement liées à des achats de services ou de produits en ligne. Dans la moitié des cas, le bien acheté n’est jamais obtenu par la victime. Par ailleurs, l’identification de l’auteur de l’arnaque peut être difficile. En effet, dans 94% des arnaques sur Internet, la victime n’a jamais rencontré physiquement l’auteur. Les seniors moins touchésEn fonction des catégories sociodémographiques, la part de victimes peut être plus ou moins élevée. Par exemple, les personnes âgées semblent moins touchées par les arnaques via Internet (0,5% des personnes de 75 ans et plus en ont été victimes sur l’ensemble des années 2017 et 2018). Cela pourrait notamment s’expliquer par l’utilisation d’Internet qui diffère avec l’âge et rend les personnes âgées moins exposées. La tranche d’âge la plus touchée par les arnaques est celle des 14-29 ans (29%), ce qui peut s’expliquer par l’important usage d’internet pour cette tranche d’âge. Absence de plaintesL’indemnisation n’est pas systématique suite à une arnaque sur Internet. En effet, les victimes ne font pas toujours de démarches de demande de remboursement ou d’indemnisation et, lorsque c’est le cas, celles-ci n’aboutissent pas toujours. Finalement, 16% des victimes d’arnaques sur Internet obtiennent un remboursement partiel ou total par l’auteur de l’arnaque ou bien une indemnisation de la part de leur banque, assurance … Types d’arnaquesLes principales catégories d’arnaques constatées de septembre 2020 sont i) les ventes trompeuses de produits ou de services (produit non obtenu, produit ou service plus cher, non conformité) ; ii) les arnaques par chantages ou pièges (extorsions, fausses demandes d’aides, fausses propositions amoureuses…). En revanche, les escroqueries bancaires (débits frauduleux) représentent une catégorie qui n’a pas été étudiée. Dans 75% des cas, l’arnaque concerne l’achat d’un produit ou d’un service. Dans la moitié des situations, l’article ne parvient pas à destination de l’acheteur. Ces biens sont principalement commandés en réponse à une annonce. Il s’agit la plupart du temps de sites identifiés comme des entreprises (70% des cas), majoritairement françaises (61%) au dire des victimes. Ces arnaques concernent surtout des biens de consommation (nourriture, vêtements, fournitures diverses) à 33% ; d’équipements (véhicules, mobilier, produits électroniques, électroménager) à 21% ; culturels (spectacles, musique, logiciels) à 12%. En général, les montants concernés par ce type d’arnaque sont inférieurs à 100 euros. Parmi les autres types d’arnaques en ligne, la catégorie « chantage ou piège » touche plus fréquemment les plus de 75 ans. Elle représente 13% des cas constatés mais pour des montants supérieurs (au-delà de 500 euros dans 26% des cas). Il peut s’agir de demandes d’aides, de promesses de gains de jeux ou de fausses propositions amoureuses. |
→ Questions / Réponses juridiques
Quelle est la proportion d’arnaques commises sur Internet selon l’ONDRP ?Une nouvelle note de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) indique qu’une arnaque sur deux serait désormais commise sur Internet. Cela souligne l’importance croissante des arnaques en ligne, qui ont pris une ampleur significative ces dernières années. En 2017 et 2018, plus de la moitié des arnaques ont été réalisées par le biais d’un contact en ligne ou d’un courrier électronique. Ces arnaques sont principalement liées à des achats de services ou de produits en ligne, ce qui montre que les consommateurs doivent être particulièrement vigilants lors de leurs transactions sur Internet. Pourquoi les seniors semblent-ils moins touchés par les arnaques en ligne ?Les données montrent que les personnes âgées, en particulier celles de 75 ans et plus, semblent moins touchées par les arnaques en ligne, avec seulement 0,5% de victimes sur l’ensemble des années 2017 et 2018. Cette situation pourrait s’expliquer par la manière dont les différentes tranches d’âge utilisent Internet. Les seniors ont tendance à être moins actifs en ligne, ce qui les rend moins exposés aux risques d’arnaques. En revanche, la tranche d’âge la plus touchée est celle des 14-29 ans, avec 29% de victimes, ce qui peut être attribué à leur usage intensif d’Internet pour divers services et achats. Quelles sont les conséquences de l’absence de plaintes pour les victimes d’arnaques ?L’absence de plaintes a des conséquences significatives pour les victimes d’arnaques sur Internet. En effet, l’indemnisation n’est pas systématique, et de nombreuses victimes ne font pas de démarches pour demander un remboursement ou une indemnisation. Lorsque des démarches sont entreprises, elles n’aboutissent pas toujours. En fin de compte, seulement 16% des victimes d’arnaques sur Internet parviennent à obtenir un remboursement partiel ou total, soit de l’auteur de l’escroquerie, soit de leur banque ou assurance. Cela souligne l’importance de signaler les arnaques pour améliorer les chances de récupération des fonds perdus. Quels sont les principaux types d’arnaques en ligne identifiés ?Les principales catégories d’arnaques en ligne identifiées incluent les ventes trompeuses de produits ou de services, où le produit n’est pas livré ou est non conforme, et les arnaques par chantages ou pièges, telles que les extorsions ou les fausses demandes d’aide. Dans 75% des cas, l’escroquerie concerne l’achat d’un produit ou d’un service, et dans la moitié des situations, l’article commandé ne parvient pas à destination. Les biens concernés sont souvent des produits de consommation, des équipements ou des biens culturels, avec des montants généralement inférieurs à 100 euros. Les arnaques de type « chantage ou piège » touchent plus fréquemment les personnes de plus de 75 ans, représentant 13% des cas, mais avec des montants souvent plus élevés. |
Laisser un commentaire