Les sociétés Uber ont été condamnées pour avoir commis des actes de concurrence déloyale par l’exploitation du service Uberpop, la pratique du maraudage électronique et le recours à des chauffeurs exerçant sous le statut ‘Loti’. Exploitation du service UberpopL’application Uberpop, qui permettait de mettre en relation les clients avec des — en application des articles L.3120-1 à L.3124-13 du code — le service Uberpop proposait des services de transport — la Cour de cassation a, par ses arrêts rendus les 31 Notion de maraudeUber a également violé les dispositions du code des Pour rappel, sur la possibilité de circuler sur des voies — en son article L 3121-1 : «les taxis sont des — en son article L. 3120-2, II : ‘A moins de justifier de — en son article L. 3122-9 : «Dès l’achèvement de la Aux termes de son Guide du partenaire, la plate-forme incitait Périmètre de la maraude électroniqueEn informant le client, préalablement à la réservation, à la La maraude électronique est définie comme le fait de prendre Utilisation abusive du statut ‘Loti’Uber a également été condamnée pour avoir fait pratiquer des |
→ Questions / Réponses juridiques
Qu’est-ce que le service Uberpop et pourquoi a-t-il été jugé illégal ?Le service Uberpop, exploité par Uber en France entre février 2014 et juillet 2015, permettait de mettre en relation des clients avec des chauffeurs utilisant leur véhicule personnel. Ce service a été jugé illégal pour plusieurs raisons. Tout d’abord, selon les articles L.3120-1 à L.3124-13 du code des transports, seuls certains types de véhicules, tels que les taxis ou les voitures de transport avec chauffeur, peuvent exercer une activité de transport public particulier de personnes. Uberpop proposait des services de transport à titre onéreux, mais les conducteurs n’étaient pas des professionnels et ne faisaient pas partie des catégories autorisées. De plus, la Cour de cassation a confirmé que l’activité d’Uberpop était soumise à la législation sur les taxis, nécessitant une autorisation administrative. L’absence de cette autorisation rendait l’activité illégale dès le départ. Enfin, Uber a été reconnu coupable de pratiques commerciales trompeuses, incitant les consommateurs à croire que le service était légal alors qu’il ne l’était pas. Quelles sont les implications de la notion de maraude dans le contexte d’Uber ?La notion de maraude fait référence à l’interdiction pour les transporteurs, autres que les taxis, de circuler sur la voie publique à la recherche de clients sans réservation préalable. Uber a enfreint ces dispositions en permettant à ses chauffeurs de stationner ou de circuler sur la voie publique sans justifier d’une réservation. Le code des transports stipule que seuls les taxis peuvent attendre la clientèle sur la voie publique, et les conducteurs de véhicules de transport avec chauffeur doivent justifier d’une réservation préalable pour prendre en charge un client. Uber a encouragé ses chauffeurs à se répartir dans des zones de forte demande, ce qui a favorisé le non-respect de ces règles. Ces pratiques ont été considérées comme de la concurrence déloyale, car elles contournent les réglementations établies pour protéger le secteur du transport. Qu’est-ce que la maraude électronique et comment Uber l’a-t-elle pratiquée ?La maraude électronique se réfère à la pratique de prendre en charge des clients via une application mobile, ce qui est prohibé pour certains opérateurs par le code des transports. Uber a permis à ses clients d’être informés de la localisation et de la disponibilité des véhicules avant la réservation, ce qui constitue une violation des règles sur la maraude. L’article L. 3120-2, III du code des transports interdit explicitement d’informer un client de la disponibilité d’un véhicule sur la voie publique sans que le conducteur ait une autorisation de stationnement. En facilitant cette pratique, Uber a non seulement contourné la législation, mais a également contribué à créer une concurrence déloyale envers les services de transport légalement établis. Pourquoi Uber a-t-elle été condamnée pour l’utilisation abusive du statut ‘Loti’ ?Uber a été condamnée pour avoir utilisé des chauffeurs sous le statut ‘Loti’ pour effectuer des transports individuels, alors que ce statut impose des restrictions spécifiques. Le statut ‘Loti’ exige que les chauffeurs transportent au moins deux personnes par trajet et ne peut être utilisé que pour des transports collectifs en service occasionnel. De plus, la loi n°2016-1920, entrée en vigueur le 1er janvier 2018, interdit l’exercice sous statut ‘Loti’ pour le transport de personnes dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants. En ne respectant pas ces règles, Uber a non seulement violé la législation en vigueur, mais a également mis en danger la sécurité et la régularité du transport public, ce qui a conduit à sa condamnation. |
Laisser un commentaire