Type de juridiction : Tribunal judiciaire
Juridiction : Tribunal judiciaire de Paris
Thématique : Confusion et Contrefaçon : L’Affaire des Noms de Domaine CAF
→ RésuméL’affaire des noms de domaine CAF soulève des questions de confusion et de contrefaçon. Les caisses d’allocations familiales, connues sous l’acronyme CAF, sont souvent mal représentées par des sites utilisant des noms de domaine incluant « allocation ». Cette pratique induit les internautes en erreur quant à l’origine des informations, malgré des mentions discrètes de distinction. De plus, l’éditeur du site fautif a été condamné pour contrefaçon de la marque CAF, ayant utilisé cet acronyme à des fins commerciales, attirant ainsi des visiteurs pour générer des revenus publicitaires. Cette situation met en lumière les enjeux juridiques liés aux noms de domaine.
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Risque de confusion entre noms de domaine
Les caisses d’allocations familiales sont des services administratifs bien connus du public français sous l’acronyme CAF pour délivrer des allocations familiales et prestations sociales. L’adjonction au terme « caf » de celui d’ « allocation » dans un nom de domaine est fautive dès lors que l’internaute qui cherchera des renseignements sur les prestations délivrées par les caisses d’allocations familiales qui utilisent l’acronyme CAF sera induit en erreur sur l’origine des renseignements qui lui sont fournis, et opérera une confusion entre ceux-ci et ceux communiqués par la CNAF ou les CAF. Cette confusion persiste malgré la mention figurant sur le site (entretenant la confusion) en petits caractère et dans le corps d’un texte précisant « service distinct de la CAF », car l’internaute n’est pas amené à y prêter immédiatement attention.
Contrefaçon de la marque CAF
L’éditeur du site internet fautif a également été condamné pour contrefaçon de la marque CAF. Elle avait bien fait usage du signe CAF dans la vie des affaires. La société a intégré à son site des liens publicitaires qui constituent nécessairement une source de revenus pour elle, de sorte qu’il apparaît évident que la fourniture d’informations gratuites lui permet d’attirer sur son site les internautes à qui elle souhaite soumettre ces annonces.
Thème : Noms de domaine
A propos de cette jurisprudence : juridiction : Tribunal de grande instance de Paris | 20 decembre 2013 | Pays : France
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