En matière de licenciement pour faute grave, la preuve du licenciement incombe toujours à l’employeur, il lui appartient de présenter des écrits précis justifiant sa décision. Faute grave d’un ouvreur de théâtreL’affaire Preuve de la faute graveIl Requalification du CDD d’ouvreur en CDIPirouette Motif précis du CDDU d’ouvreurL’accord Or, Temps partiel, temps completEnsuite, selon les dispositions de l’article L.3123-14 du code du travail dans sa version applicable au litige le contrat à temps partiel est un contrat écrit comportant notamment les jours et les horaires de travail, mentionne les cas dans lesquels une modification éventuelle de cette répartition peut intervenir ainsi que la nature de cette modification et les modalités selon lesquelles les horaires de travail pour chaque journée travaillée seront communiqués par écrit au salarié. Or, la variation constante des horaires et le dépassement fréquent de la durée contractuelle sans justification par l’employeur du respect d’un délai de prévenance suffisant entraînent la requalification du temps partiel en temps plein. Télécharger la décision |
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Qu’est-ce qui a conduit à la requalification du statut du chauffeur Uber ?La requalification du statut du chauffeur Uber en contrat de travail repose sur plusieurs éléments clés. Tout d’abord, l’organisation même du service Uber, qui implique un lien de subordination, un contrôle et des sanctions, ne permet pas aux chauffeurs d’exercer une activité indépendante. En effet, selon l’article L. 8221-6 du code du travail, les personnes qui fournissent des prestations dans des conditions de subordination juridique permanente peuvent établir l’existence d’un contrat de travail. Cela signifie que si un chauffeur est soumis à des directives et à un contrôle de la part d’Uber, cela constitue un indice fort de subordination, ce qui a été confirmé par la jurisprudence de la Cour de cassation. Quels sont les critères déterminants du contrat de travail selon la jurisprudence ?Les critères déterminants du contrat de travail, selon la jurisprudence, incluent le lien de subordination, l’organisation du travail et le contrôle exercé par l’employeur. Dans le cas du chauffeur Uber, il a été constaté qu’il n’avait pas la liberté d’organiser son activité. Il a été contraint de s’inscrire au Registre des Métiers pour devenir « partenaire » d’Uber, et il n’avait pas la possibilité de choisir ses clients ou de fixer ses tarifs. Les conditions d’exercice de son activité étaient entièrement régies par Uber, ce qui démontre un lien de subordination. Même la liberté de choisir ses horaires de travail ne suffit pas à établir une indépendance, car le chauffeur intègre un service organisé par Uber. Comment Uber exerce-t-il un contrôle sur les chauffeurs ?Uber exerce un contrôle significatif sur ses chauffeurs à travers plusieurs mécanismes. Tout d’abord, les tarifs sont fixés par des algorithmes, et le chauffeur n’a pas la liberté de choisir son itinéraire. De plus, si un chauffeur refuse trois courses, il reçoit un message l’invitant à se déconnecter, ce qui montre que sa capacité à accepter ou refuser des courses est limitée. Le contrat stipule également qu’Uber peut désactiver l’accès à l’application, ce qui incite les chauffeurs à rester connectés pour espérer obtenir des courses. Ainsi, le chauffeur est constamment sous l’influence d’Uber, ce qui renforce le lien de subordination. Quelles sanctions peuvent être appliquées aux chauffeurs par Uber ?Uber a mis en place plusieurs sanctions qui peuvent affecter les chauffeurs. Par exemple, un chauffeur peut être temporairement déconnecté après trois refus de courses. De plus, des corrections tarifaires peuvent être appliquées si le chauffeur choisit un « itinéraire inefficace ». Il existe également un taux d’annulation de commandes qui peut entraîner la perte d’accès au compte, et des signalements de « comportements problématiques » par les utilisateurs peuvent mener à une perte définitive d’accès à l’application. Ces mesures montrent que la société exerce un pouvoir de sanction sur ses chauffeurs, ce qui est un indicateur fort de la relation de subordination. Quelle est la conclusion sur le statut des chauffeurs Uber ?En conclusion, le statut de travailleur indépendant du chauffeur Uber a été jugé fictif. La société Uber BV a effectivement exercé un contrôle sur l’exécution du travail, a donné des directives et a appliqué des sanctions. Cela démontre que la relation entre Uber et ses chauffeurs ne correspond pas à celle d’un travailleur indépendant, mais plutôt à celle d’un salarié. Ainsi, la requalification en contrat de travail est justifiée par l’ensemble des éléments de subordination et de contrôle exercés par Uber sur ses chauffeurs. |
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