Classification du salarié

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Classification du salarié

Choix de la classification

Il revient à l’employeur de classer le salarié dans la catégorie / niveau adéquat, selon les critères légaux. Le salarié qui revendique une position plus importante doit prouver son niveau de compétence.  En cas de différend sur la catégorie professionnelle qui doit être attribuée à un salarié, il y a lieu de rechercher la nature de l’emploi effectivement occupé par le salarié et la qualification qu’il requiert.

Niveaux dans la convention HCR

Concernant en particulier la convention collective des hôtels, cafés restaurants applicable en l’espèce, les tâches confiées aux salariés de niveau I (employés) sont caractérisées par leur simplicité ou leur analogie, ou leur répétitivité en application de modes opératoires fixés. Le salarié dispose d’une autonomie limitée aux consignes simples et détaillées fixant la nature du travail et les modes opératoires à appliquer. S’agissant des responsabilités, le salarié doit se conformer aux consignes et instructions reçues concernant les modes opératoires et l’utilisation des matériels et produits qui s’y rapportent. Ce niveau I se compose de trois échelons, dont le plus haut est le troisième, lequel précise :

i) qu’il requiert une première expérience professionnelle contrôlée, ii) qu’il concerne des tâches plus variées (les deux premiers niveaux ne visant que des tâches d’exécution simple, répétitives puis variées en second échelon) nécessitant l’emploi de matériel professionnel avec instructions orales ou écrites et une exécution avec habilité, dextérité et célérité; iii) qu’il implique une autonomie permettant de faire face à des opérations courantes sans recours systématique à une assistance hiérarchique ou autre, iv) qu’il implique une responsabilité en conformité aux consignes et instructions données.

Le niveau II (employés qualifiés) se compose de trois échelons. L’échelon le plus faible de ce niveau est l’échelon 1, auquel devait accéder la salariée par application des dispositions de l’avenant n°6 du 15 décembre 2009 étendu par arrêt du 19 février 2010. L’échelon 1 prévoit : i) s’agissant de la compétence :un CAP ou expérience, ii) s’agissant de l’activité, des tâches variées de faible complexité, avec mode opératoire oral ou écrit, iii) s’agissant de l’autonomie, le salarié décide , dans certains cas, des adaptations dans le cadre d’instructions précises indiquant les actions à accomplir, les méthodes à utiliser, les moyens disponibles, iv) s’agissant de la responsabilité: celles des adaptations décidées dans le cadre d’instructions de travail précises.

Le niveau III (employés qualifiés) correspond aux employés qualifiés. Il comporte trois échelons dont le plus haut est l’échelon 3. Cet échelon, s’agissant de la compétence, requiert un BEP ou équivalent et une expérience prolongée et confirmée d’environ 2 ans, ainsi que de compétences dans d’autres domaines (gestion, commandement). L’activité est définie comme variée, complexe et qualifiée dans une famille de tâches homogènes, plus une activité hautement qualifiée et plusieurs familles différentes de tâches homogènes. L’autonomie est définie comme le pouvoir de décision concernant les modes opératoires, les moyens ou les méthodes à utiliser, plus un pouvoir de décision concernant les programmes et l’organisation du travail y compris celui des collaborateurs. La responsabilité comprend celles des décisions relatives aux modes opératoires, moyens et méthodes plus l’exercice possible des responsabilités à l’égard des travaux exécutés par ses collaborateurs.

Serveur / Serveuse : reclassement obtenu

Dans cette affaire, une serveuse a obtenu son reclassement dans une catégorie supérieure en raison de son niveau réel de responsabilité : les attestations établies par les clients étaient concordantes sur l’importance de la salariée au sein de l’établissement, sur le fait qu’elle exerçait ses missions de façon centrale, accueillant les clients, s’occupant de leur mise en place, s’occupant de la réception, de guider les employés, de ‘faire vivre l’établissement’ , plusieurs d’entre eux indiquant qu’elle leur apparaissait comme exerçant les fonctions de responsable de salle. La salariée s’occupait notamment de l’embauche  des extras ainsi que de l’achat de matériel de cuisine et manageait / contrôlait l’équipe présente en salle.

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Questions / Réponses juridiques

Qu’est-ce qu’un manquement suffisamment grave de l’employeur ?

Un manquement suffisamment grave de l’employeur se réfère à des actions ou omissions qui rendent impossible pour le salarié de continuer à travailler dans l’entreprise.

Ces manquements peuvent inclure des violations des droits du salarié, des conditions de travail inacceptables, ou encore des discriminations.

La gravité de ces manquements est déterminée non seulement par leur nature, mais aussi par leur impact sur le salarié, qui ne doit pas être jugé sur sa capacité à supporter ces situations.

Comment la prise d’acte de rupture est-elle justifiée ?

La prise d’acte de rupture est justifiée lorsque le salarié fait face à des manquements graves de la part de l’employeur.

Cela signifie que le salarié peut décider de mettre fin à son contrat de travail en raison de ces manquements, qui sont considérés comme suffisamment sérieux pour justifier une telle action.

Il est important de noter que la réaction du salarié ne doit pas être le seul critère pour évaluer la gravité des manquements.

Quel est l’impact de la non-classification d’un salarié sur la prise d’acte ?

Le fait de ne pas classer un salarié au niveau qu’il occupe réellement constitue un manquement grave.

Cette situation peut entraîner une perte de revenus significative pour le salarié, ce qui justifie une prise d’acte de rupture.

En conséquence, cette prise d’acte est considérée comme un licenciement sans cause réelle et sérieuse, ce qui peut avoir des implications juridiques pour l’employeur.

Quels sont les effets d’une prise d’acte de rupture ?

Les effets d’une prise d’acte de rupture sont similaires à ceux d’un licenciement.

Cela signifie que le salarié peut avoir droit à des indemnités, et l’employeur peut être tenu responsable des conséquences de son manquement.

La prise d’acte produit donc des effets juridiques importants, notamment en ce qui concerne les droits du salarié et les obligations de l’employeur.


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