Statut de Directeur artistique

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Statut de Directeur artistique

En matière de direction artistique de doublage, il convient d’être particulièrement vigilant quant à la nature des sommes versées aux salariés ou intervenants, sous peine de redressement URSSAF.
Dans cette affaire, les juges ont retenu que les sommes versées par la société MEDIADUB INTERNATIONAL à Mme R. (directrice artistique) relevaient pour le calcul des cotisations non du régime des artistes auteurs mais du régime général de sécurité sociale et ont validé le redressement opéré de ce chef par l’URSSAF.
La société ne démontrait pas que Mme R. travaillait de manière totalement indépendante. A tort, la société MEDIADUB INTERNATIONAL a qualifiées les versements effectués de droits d’auteur mais l’inspecteur de l’URSSAF assermenté, dont le procès-verbal fait foi jusqu’à preuve contraire, a constaté que les factures établies par cette dernière au vu desquelles les règlements ont été opérés étaient particulièrement imprécises et ne mentionnaient que le nom d’une série de téléfilm avec parfois la mention « supervision doublage ». Par ailleurs, les adaptations des oeuvres audiovisuelles en cause avaient déjà été effectuées par d’autres auteurs.
Il en a déduit à juste titre que les sommes ainsi versées à l’intéressée ne pouvaient pas correspondre aux adaptations des séries ou de téléfilms figurant sur les factures.
La société MEDIADUB INTERNATIONAL ne démontrait pas en quoi l’activité consistant à diriger les comédiens qui recouvre essentiellement une fonction d’encadrement et d’organisation transformerait le directeur artistique en un artiste de spectacle au sens de l’article L. 7121-2 du Code du travail.
Le directeur artistique dans le cadre du doublage d’une oeuvre audiovisuelle ou cinématographique affecte les comédiens, les dirige, veille à leur interprétation et au respect de la synchronisation, ce qui ne correspond pas à l’interprétation personnelle d’un rôle ni à une création originale relevant de l’activité de spectacle, l’originalité s’entendant comme l’empreinte de la marque de la personnalité du créateur sur son oeuvre, telle qu’on peut la caractériser à partir de la définition de l’artiste du spectacle selon le code de la propriété intellectuelle.

Mots clés : Statut de Directeur artistique

Thème : Statut de Directeur artistique

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Cour d’appel de Paris | 31 mai 2012 | Pays : France

Questions / Réponses juridiques

La règle de validation des emails est-elle légale ?

Oui, la règle de validation des emails du salarié par un supérieur hiérarchique avant leur envoi est légale.

Cette légalité repose sur le fait que si cette règle n’est pas explicitement mentionnée dans le règlement intérieur de l’entreprise, elle peut néanmoins être instaurée par le biais de consignes ou d’emails adressés aux salariés.

Cela signifie que l’employeur a la possibilité d’établir des procédures de contrôle, tant que celles-ci sont communiquées clairement aux employés.

Cette règle modifie-t-elle le contrat de travail du salarié ?

Non, le fait de soumettre des messages à l’aval d’un supérieur hiérarchique ne constitue pas une modification substantielle des termes du contrat de travail du salarié.

En effet, cette pratique ne restreint en aucune manière le pouvoir de direction et de contrôle de l’employeur.

Elle s’inscrit plutôt dans le cadre des prérogatives de l’employeur, qui a le droit de superviser et de contrôler le travail de ses employés.

Quel est le fondement de cette règle ?

Cette règle est la matérialisation du pouvoir de l’employeur de contrôler le travail du salarié, qui découle du lien de subordination existant entre eux.

Le lien de subordination est un principe fondamental du droit du travail, qui établit que le salarié est placé sous l’autorité de l’employeur.

Cela permet à l’employeur d’exercer un contrôle sur les activités professionnelles de ses employés, y compris la validation des communications électroniques.

Quelle est la juridiction concernée par cette jurisprudence ?

La jurisprudence mentionnée provient de la Cour d’appel de Versailles, rendue le 30 mai 2012.

Cette décision illustre les principes de la surveillance des salariés dans le cadre des relations de travail en France.

Elle souligne l’importance de la communication des règles de contrôle aux salariés pour assurer la légalité de ces pratiques.


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