Présomption de salariat – Journalistes

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Présomption de salariat – Journalistes

Les sommes allouées aux journalistes professionnels pour la réexploitation de leurs articles sur des supports numériques (en vertu d’un l’accord d’entreprise conclu à cet effet), constituent bien des salaires soumis à cotisations de sécurité sociale du régime général et non à celles du régime de sécurité sociale des auteurs.
En application de l’article L 7112-1 du code du travail, toute convention par laquelle une entreprise de presse s’assure moyennant rémunération, le concours d’un journaliste professionnel est présumée être un contrat de travail.
Cette présomption subsiste quels que soient le mode et le montant de la rémunération ainsi que la qualification donnée à la convention par les parties. Les journalistes professionnels employés par une entreprise de presse sont obligatoirement affiliés aux assurances sociales du régime général, conformément aux dispositions de l’article L 311-3-16° du code de la sécurité sociale. Il s’ensuit que l’ensemble des sommes versées par l’entreprise de presse aux journalistes professionnels en contrepartie ou à l’occasion de leur travail est soumis aux cotisations du régime général.
Si la qualité d’auteur d’oeuvres littéraires donne au journaliste professionnel le droit de percevoir une rémunération spéciale en contrepartie de son autorisation de faire paraître dans plus d’un journal ou périodique les articles ou autres oeuvres littéraires dont il est l’auteur, cette rémunération ne présente pas pour autant le caractère d’un droit d’auteur. En effet, le travail effectué par le journaliste professionnel au sein de la rédaction d’une entreprise de presse n’est pas un travail indépendant exécuté en totale liberté. L’activité de ce journaliste est soumise à l’autorité de son employeur qui a le pouvoir de lui donner des ordres et directives, d’en contrôler l’exécution et de sanctionner les éventuels manquements (la rétribution de l’auteur constitue un salaire lorsque les conditions d’un travail subordonné sont réunies).
A cet égard le lien de subordination existant entre le journaliste professionnel et l’entreprise de presse qui l’emploie est le même au moment de la première parution de l’œuvre littéraire ou lors de la reproduction de celle-ci sur un nouveau support. Il n’y a donc pas lieu de distinguer entre la première exploitation de l’oeuvre rémunérée sous forme de salaire et les réutilisations ultérieures (rémunération de nature salariale).

Mots clés : Présomption de salariat – Journalistes

Thème : Présomption de salariat – Journalistes

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Cour d’appel de Paris | 8 mars 2012 | Pays : France

Questions / Réponses juridiques

Quelles sont les conséquences d’un manquement au devoir de loyauté pour un salarié ?

Le manquement au devoir de loyauté peut entraîner des conséquences graves pour un salarié, notamment un licenciement pour cause réelle et sérieuse. Dans le cas présenté, une salariée a été licenciée pour faute grave après avoir vendu des produits de parfumerie sur Internet pour son propre compte.

Cette situation illustre comment la vente de produits commercialisés par l’employeur, ou même par des concurrents, constitue une violation des obligations de loyauté. Le devoir de loyauté impose au salarié de ne pas nuire aux intérêts de son employeur, ce qui inclut l’interdiction de concurrencer l’entreprise ou d’utiliser des ressources professionnelles à des fins personnelles.

Quels types de produits la salariée a-t-elle vendus sur Internet ?

La salariée a mis en vente plusieurs types de produits sur Internet. Parmi ceux-ci, on trouve des produits de parfumerie, qui sont directement liés à l’activité de son employeur.

Elle a également vendu un livret de formation, qui était un document professionnel fourni par « Kenzo parfums ». Ce livret, destiné à la formation, ne devait pas être utilisé à des fins commerciales personnelles. En outre, elle a proposé des articles offerts, qui n’étaient pas destinés à la vente, ce qui renforce l’idée d’un manquement à ses obligations professionnelles.

Quelle est la jurisprudence associée à cette affaire ?

Cette affaire a été jugée par la Cour de cassation, chambre sociale, le 23 mai 2012, en France. La décision de la Cour souligne l’importance du devoir de loyauté dans la relation employeur-employé.

La jurisprudence rappelle que le salarié doit agir dans l’intérêt de son employeur et ne pas tirer profit de sa position pour réaliser des ventes personnelles, surtout lorsque cela concerne des produits concurrents ou ceux de l’employeur. Cette décision renforce les principes de loyauté et de bonne foi dans le cadre des relations de travail.

Comment le devoir de loyauté est-il défini dans le contexte professionnel ?

Le devoir de loyauté est un principe fondamental dans le droit du travail, qui impose au salarié de respecter les intérêts de son employeur. Cela inclut l’obligation de ne pas divulguer d’informations confidentielles, de ne pas concurrencer l’entreprise et de ne pas utiliser les ressources de l’employeur à des fins personnelles.

Ce devoir est souvent inscrit dans le contrat de travail ou les règlements internes de l’entreprise. En cas de violation, comme dans le cas de la salariée qui a vendu des produits en ligne, l’employeur peut justifier un licenciement pour faute grave, considérant que la confiance entre les parties a été rompue.


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