Obligation de loyaute du salarie

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Obligation de loyaute du salarie

Est justifié le licenciement pour faut lourde du salarié qui intervient auprès du prestataire de service informatique de sa société pour supprimer les droits du gérant de la société pour accéder au logiciel de gestion commerciale de l’entreprise.
Le salarié a tenté, sans succès, d’invoquer l’incompétence du gérant à manier cet outil et les risques d’erreur que comportait cet accès. Cet acte a été qualifié par les juges de défiance et d’insubordination dans la mesure où la démarche a été effectuée à l’insu du chef d’entreprise et dans une intention de nuire.
Par ailleurs, la demande faite au prestataire par le salarié, de réaliser une sauvegarde de la base des données de gestion commerciale sur un ordinateur personnel, là encore, à l’insu du chef d’entreprise, afin d’exporter des données hors de l’entreprise, sans l’accord de l’employeur, est également un acte de défiance et d’insubordination. Le licenciement pour faute lourde est donc fondé (sur la base du comportement déloyal du salarié).

Mots clés : Obligation de loyaute du salarie

Thème : Obligation de loyaute du salarie

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Cour d’appel d’Angers | 8 fevrier 2011 | Pays : France

Questions / Réponses juridiques

Quelles sont les difficultés liées à l’application des conventions collectives dans le secteur audiovisuel ?

Il existe des difficultés notables concernant l’application des conventions collectives dans le secteur audiovisuel, principalement dues à la diversité des activités exercées par une même société.

En effet, une entreprise peut être impliquée dans plusieurs domaines, tels que la production de films, la création d’événements ou les services techniques. Cette pluralité rend complexe la détermination de la convention collective applicable, car il est nécessaire d’identifier l’activité principale de la société.

Pour ce faire, il est essentiel de se référer au Kbis de l’entreprise ainsi qu’à son Code NAF, qui fournissent des indications précises sur la nature de ses activités.

Comment déterminer la convention collective applicable à une société audiovisuelle ?

Pour déterminer la convention collective applicable à une société dans le secteur audiovisuel, il est déterminant d’identifier son activité principale. Cela se fait en consultant le Kbis, qui est un document officiel attestant de l’existence juridique de l’entreprise.

Le Code NAF, quant à lui, permet de classifier les activités économiques. Par exemple, une société dont l’activité principale est la production de films et de programmes pour la télévision, incluant des prestations de doublage, sera classée sous le code NAF 5911.

Dans ce cas, la société relèvera de la Convention collective de la production audiovisuelle, qui doit être mentionnée dans les contrats de travail des employés.

Quel est l’impact de la convention collective sur les contrats de travail dans le secteur audiovisuel ?

L’impact de la convention collective sur les contrats de travail dans le secteur audiovisuel est significatif. En effet, la convention collective définit les droits et obligations des employeurs et des employés, ainsi que les conditions de travail.

Elle régule des aspects tels que les salaires, les horaires, les congés, et d’autres éléments essentiels à la relation de travail.

Ainsi, pour une société relevant de la Convention collective de la production audiovisuelle, il est impératif que cette convention soit clairement mentionnée dans les contrats de travail. Cela garantit que les employés bénéficient des protections et des droits qui leur sont accordés par cette convention.

Quelle jurisprudence illustre les enjeux des conventions collectives dans le secteur audiovisuel ?

La jurisprudence de la Cour d’appel de Paris du 11 janvier 2011 illustre bien les enjeux liés aux conventions collectives dans le secteur audiovisuel. Cette décision met en lumière la nécessité de déterminer avec précision l’activité principale d’une société pour appliquer la convention collective adéquate.

Dans cette affaire, la cour a souligné l’importance de se référer au Kbis et au Code NAF pour établir la convention applicable.

Cette jurisprudence rappelle également que le non-respect de cette obligation peut entraîner des conséquences juridiques pour l’entreprise, notamment en matière de droits des travailleurs et de conformité légale.


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