Contrat de travail – Journaliste

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Contrat de travail – Journaliste

Aux termes de l’article L. 7212-1 du code du travail, tout contrat par lequel une entreprise de presse s’assure, moyennant rémunération, le concours d’un journaliste professionnel est présumée être un contrat de travail, quels que soient le mode et le montant de la rémunération.
C’est à l’employeur qu’il appartient de renverser cette présomption de salariat en cas de demande de requalification.
L’employeur renverse bien cette présomption lorsqu’il établit que le journaliste n’avait pas de carte professionnelle, ne réalisait que des prestations occasionnelles consistant en l’achat de reportages dont l’employeur n’établissait pas le prix et que seul le journaliste avait le libre choix du sujet (aucun lien de subordination entre le journaliste et l’employeur).

Mots clés : Contrat de travail – Journaliste

Thème : Contrat de travail – Journaliste

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Cour de cassation, ch. soc. | 6 octobre 2010 | Pays : France

Questions / Réponses juridiques

Quel a été le motif du licenciement de M.B. ?

M.B., salarié de Coca Cola depuis quinze ans, a été licencié pour faute grave en raison de la découverte sur son ordinateur portable de plusieurs centaines de fichiers à caractère pornographique.

Cette situation a été considérée comme un manquement délibéré et répété à l’interdiction posée par la charte informatique de l’entreprise.

Les juges ont souligné que l’utilisation de la messagerie d’entreprise pour des documents pornographiques et la conservation de tels fichiers sur le disque dur constituaient une violation sérieuse des règles internes.

Quelles ont été les conséquences de la décision des juges suprêmes ?

Les juges suprêmes ont confirmé que les agissements de M.B. étaient susceptibles de revêtir une qualification pénale, ce qui a renforcé la gravité de la situation.

Ils ont rappelé que ces comportements constituaient une faute grave justifiant le licenciement immédiat du salarié.

Cette décision a des implications importantes pour les employés, soulignant que l’utilisation inappropriée des ressources de l’entreprise peut entraîner des sanctions sévères.

Comment la charte informatique de l’entreprise a-t-elle été impliquée dans cette affaire ?

La charte informatique mise en place par l’entreprise stipule clairement les règles concernant l’utilisation des ressources informatiques, y compris la messagerie et le stockage de fichiers.

M.B. a enfreint ces règles en utilisant son ordinateur pour des activités inappropriées, ce qui a été un facteur clé dans la décision de licenciement.

L’intégration de cette charte au règlement intérieur de l’entreprise renforce son caractère obligatoire et son importance dans la gestion des comportements des employés.

Quels sont les enjeux liés à l’utilisation d’Internet au travail ?

L’utilisation d’Internet au travail soulève des enjeux importants, notamment en matière de sécurité, de productivité et de respect des règles internes.

Les entreprises doivent établir des politiques claires pour encadrer l’utilisation d’Internet et des ressources informatiques afin de prévenir les abus.

Les employés, de leur côté, doivent être conscients des conséquences potentielles de leurs actions en ligne, surtout lorsqu’elles violent les règles de l’entreprise.

Quelle est la portée de cette jurisprudence en France ?

Cette jurisprudence, rendue par la Cour de cassation le 15 décembre 2010, a des implications significatives pour le droit du travail en France.

Elle établit un précédent concernant la responsabilité des employés en matière d’utilisation des ressources informatiques et des conséquences d’une violation des règles internes.

Les entreprises peuvent s’appuyer sur cette décision pour justifier des licenciements en cas de comportements inappropriés liés à l’utilisation d’Internet au travail.


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