Audiovisuel et droit du travail

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Audiovisuel et droit du travail

L’URSSAF de Paris région parisienne a réintégré dans l’assiette des cotisations sociales mises à la charge de la société La Frette studios (1), les sommes par elle versées à un compositeur et artiste interprète, en exécution d’une convention qualifiée de contrat de concession de droits d’artiste interprète.
La société a contesté sans succès ce redressement jusque devant la Cour de cassation. Les juges suprêmes ont considéré que les rémunérations versées à l’artiste interprète devaient être considérées comme des salaires qui, comme tels, étaient soumis à cotisations sociales. Concrètement, l’artiste fournissait à la société un catalogue de compositions musicales enregistrées, disponibles pour la sonorisation musicale, à charge pour la société d’en assurer l’exploitation et de lui payer en retour les droits à lui revenir en tant que compositeur et artiste interprète. Ce mode de rémunération a été assimilé au salariat.
Rappelons que dans l’hypothèse générale, n’est pas considéré comme salaire la rémunération due à l’artiste à l’occasion de la vente ou de l’exploitation de l’enregistrement de son interprétation, exécution ou présentation par l’employeur ou tout autre utilisateur dès que la présence physique de l’artiste n’est plus requise pour exploiter ledit enregistrement.
Cette rémunération est distincte du salaire reçu pour la production de son interprétation, exécution ou présentation et reste fonction du produit de la vente ou de l’exploitation des enregistrements réalisés.

(1) Société ayant pour activité la création et la production audiovisuelle

Mots clés : urssaf,cotisations

Thème : Audiovisuel et droit du travail

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Cour de cassation, ch. civ. | 2 octobre 2008 | Pays : France

Questions / Réponses juridiques

Qu’est-ce qu’un CDD d’usage selon la jurisprudence française ?

Un CDD d’usage, ou contrat à durée déterminée d’usage, est un type de contrat de travail qui peut être utilisé dans des secteurs où l’activité est par nature temporaire.

La jurisprudence française, notamment celle de la Cour de cassation, précise que pour qu’un emploi soit qualifié de CDD d’usage, il ne suffit pas qu’il soit mentionné dans les accords collectifs.

Il est essentiel que le recours à ce type de contrat soit justifié par des éléments concrets et précis qui établissent le caractère temporaire de l’emploi en question.

Quels critères doivent être pris en compte pour justifier un CDD d’usage ?

Pour qu’un CDD d’usage soit considéré comme valide, les juges doivent examiner plusieurs critères.

Premièrement, il est nécessaire d’établir que l’emploi en question, comme celui de journaliste pigiste audiovisuel, présente un caractère temporaire.

Cela implique d’analyser les circonstances spécifiques de l’emploi, telles que la nature des tâches à accomplir et la durée prévue de l’engagement.

Quel est le rôle de la Cour de cassation dans l’évaluation des CDD d’usage ?

La Cour de cassation joue un rôle déterminant dans l’interprétation et l’application des lois relatives aux CDD d’usage.

Elle est responsable de vérifier si les décisions des juges inférieurs respectent les principes juridiques établis.

Dans le cas des CDD d’usage, la Cour insiste sur la nécessité d’une justification solide pour le recours à ce type de contrat, afin de protéger les droits des travailleurs.

Pourquoi est-il important de respecter les critères de CDD d’usage ?

Respecter les critères de CDD d’usage est fondamental pour plusieurs raisons.

D’une part, cela garantit que les travailleurs ne sont pas abusivement engagés sous des contrats temporaires alors qu’un contrat à durée indéterminée (CDI) serait plus approprié.

D’autre part, cela permet de maintenir l’intégrité du marché du travail en s’assurant que les employeurs respectent les réglementations en vigueur.

Quels sont les enjeux liés à l’emploi de journalistes pigistes en CDD d’usage ?

L’emploi de journalistes pigistes en CDD d’usage soulève des enjeux importants, notamment en matière de précarité et de droits des travailleurs.

Les journalistes pigistes, souvent engagés pour des missions temporaires, peuvent se retrouver dans des situations de vulnérabilité si leurs contrats ne sont pas justifiés.

Cela peut également affecter la qualité du travail fourni et la stabilité des médias, qui dépendent de la continuité et de l’expertise de leurs collaborateurs.


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