Selon l’article L 212-4 al.1 du Code du travail, la durée du travail effectif est le temps pendant lequel le salarié est à la disposition de l’employeur et doit se conformer à ses directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles. Constituent seules des heures supplémentaires effectuées au-delà de la durée hebdomadaire du travail et donnant lieu à rémunération à un taux majoré celles qui correspondent à un travail commandé ou effectué avec l’accord au moins implicite de l’employeur. L’employeur qui reçoit des courriels à des heures tardives a nécessairement connaissance des heures auxquelles le salarié accomplit sa prestation de travail. Dès lors, son silence vaut approbation des heures supplémentaires effectuées. Mots clés : heures supplémentaires Thème : Heures supplementaires A propos de cette jurisprudence : juridiction : Cour d’appel de Lyon | 4 fevrier 2008 | Pays : France |
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Quel est le contexte de la décision de la Cour d’appel de Paris du 9 mai 2007 ?La décision de la Cour d’appel de Paris du 9 mai 2007 concerne une salariée recrutée sous contrat à durée déterminée (CDD) pour remplacer une productrice exécutive adjointe en congé maternité. Cette salariée a demandé la requalification de ses CDD en un contrat à durée indéterminée, mais la cour a statué que cela n’était pas possible. Les dispositions de l’article L 122-1-1 3° et de l’accord interbranche du 12 octobre 1998 autorisent le recours aux contrats d’usage dans le secteur de l’audiovisuel, ce qui a été un élément clé dans la décision. Quelles sont les implications des dispositions de l’article L 122-1-1 3° et de l’accord interbranche du 12 octobre 1998 ?Les dispositions de l’article L 122-1-1 3° et de l’accord interbranche du 12 octobre 1998 permettent aux employeurs du secteur audiovisuel d’utiliser des contrats d’usage. Ces contrats sont spécifiquement conçus pour des missions temporaires et précises, comme la réalisation d’une série TV, ce qui justifie leur utilisation dans ce contexte. Cela signifie que les employeurs peuvent embaucher des salariés pour des périodes déterminées sans avoir à les requalifier en contrats à durée indéterminée, tant que les conditions de l’accord sont respectées. Pourquoi la salariée ne peut-elle pas obtenir la requalification de ses CDD ?La salariée ne peut pas obtenir la requalification de ses CDD en contrat à durée indéterminée car elle a été embauchée pour un projet spécifique et limité dans le temps, en l’occurrence, la réalisation d’une série TV. Les contrats d’usage, comme ceux prévus par l’accord interbranche, sont adaptés à ce type de situation où le travail est temporaire et lié à un projet précis. Ainsi, la nature même de son emploi et les règles en vigueur dans le secteur audiovisuel ne permettent pas cette requalification. Quel est le rôle des contrats d’usage dans le secteur audiovisuel ?Les contrats d’usage jouent un rôle déterminant dans le secteur audiovisuel en permettant une flexibilité dans l’embauche de personnel pour des projets temporaires. Ils sont conçus pour répondre aux besoins spécifiques de l’industrie, où les productions peuvent varier en durée et en nature. Cela permet aux employeurs de s’adapter rapidement aux exigences de chaque projet tout en respectant les réglementations en matière de droit du travail. Quels sont les enjeux pour les salariés travaillant sous CDD dans l’audiovisuel ?Les enjeux pour les salariés travaillant sous CDD dans l’audiovisuel incluent la précarité de l’emploi et l’incertitude quant à la continuité de leur travail. Bien que les contrats d’usage offrent une certaine flexibilité pour les employeurs, ils peuvent également limiter les droits des salariés en matière de sécurité de l’emploi. Les salariés doivent donc être conscients de leurs droits et des conditions spécifiques qui régissent leur contrat pour mieux naviguer dans ce secteur. |
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