Connexion internet : des mesures désormais fiables

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Connexion internet : des mesures désormais fiables

L’Arrêté du 8 janvier 2020 a homologué la décision n° 2019-1410 de l’Autorité de régulation des communications électroniques portant sur la mesure de la qualité des services internet par implémentation d’une API dédiée.   

Risque d’induire en erreur le consommateur

Les travaux de l’ARCEP sur la qualité de service
des réseaux fixes ont montré la complexité de la mesure de cette qualité de
service dans ce type de réseaux : techniquement, il est à ce jour impossible
pour un outil web proposant des tests de mesure de la qualité de service
internet de connaître avec certitude la technologie d’accès (cuivre, câble, fibre,
etc.) sur laquelle a été réalisée une mesure de la qualité de service internet.
Ce manque de caractérisation de la mesure rend les données difficilement
exploitables, voire, dans certains cas, peut induire en erreur le consommateur.

API implémentée directement dans les box

L’ARCEP a lancé en 2018 un chantier en
collaboration avec une vingtaine d’acteurs dont des outils de mesure de la
qualité de service internet, des opérateurs et des acteurs académiques afin de
résoudre ce problème majeur. A l’issue d’une série de groupes de travail,
l’écosystème avait convergé vers la mise en place d’une interface de
programmation applicative (API) implémentée directement dans les box des
opérateurs.

Périmètre de la décision de l’ARCEP

La décision de l’ARCEP définit les conditions
d’implémentation de cette interface de programmation applicative (API). L’API
est une interface logicielle, implémentée dans les box, permettant la
transmission, au moment de l’exécution d’une mesure de la qualité de service
internet par le client, des informations qui constituent la « carte d’identité
de l’accès », telles que la technologie d’accès, le débit souscrit par le
consommateur, ou la qualité du Wi-Fi. L’API permet ainsi de caractériser
l’environnement utilisateur, sans dégrader l’expérience utilisateur du client
du test de mesure quel qu’il soit (testeur web, sonde matérielle, agent dans la
box, logiciel installable sur le terminal, etc.). Afin de garantir le caractère
raisonnable et proportionné du dispositif, seul les opérateurs visés par la
présente décision sont tenus d’intégrer une telle API dans leurs box. La décision encadre le processus de mise à disposition d’informations
fiables et comparables dans l’objectif d’améliorer la mesure de la qualité de
service des réseaux fixes en France.

Missions de l’ARCEP

L’article L. 36-6
attribut à l’ARCEP, entre autres, fixe les règles concernant les contenus et
les modalités de mise à disposition du public d’informations fiables et
comparables relatives à la disponibilité, à la qualité et à la couverture des
réseaux et des services de communications électroniques et la détermination des
indicateurs et méthodes employées pour les mesurer.

Opérateurs concernés

Sont soumis à la
décision de l’ARCEP les opérateurs au sens de l’article L. 32 (15°) du CPCE
disposant, directement ou à travers des sociétés qu’ils contrôlent ou qui les
contrôlent au sens de l’article L. 233-3 du code de commerce, d’un nombre
d’abonnements actifs supérieur à 1 000 000 clients, sur les marchés de détail
grand public fixe haut débit et très haut débit. Les autres opérateurs peuvent
déployer volontairement l’API mise en place.

Délais de déploiement

La démarche de
co-construction suivie par l’ARCEP avec les principaux opérateurs et acteurs de
mesure de la qualité de service en France a permis d’arriver à un consensus en
terme d’implémentation de l’API dans les box. Afin de déployer dans des délais
raisonnables cette solution permettant l’information de l’utilisateur sur la
qualité de service internet fixe, et pour tenir compte de contraintes
techniques, les opérateurs visés par la décision sont tenus de mettre en œuvre
l’API dans le respect des échéances suivantes:

Dans un délai de
18 mois suivant la publication de la décision, les opérateurs effectuent la
démonstration auprès de l’ARCEP d’une box de développement avec l’API
implémentée conformément aux dispositions de la décision de l’ARCEP. Dans un
délai de 22 mois suivant la publication de la décision, les opérateurs
implémentent et activent par défaut l’API sur au minimum 5 % des box du parc
concerné par la mise en place de l’API. Dans un délai de 26 mois suivant la
publication de la décision, les opérateurs implémentent et activent par défaut
l’API sur au minimum 40 % des box du parc concerné par la mise en place de
l’API.

Dans un délai de
30 mois suivant la publication de la décision :

– les opérateurs
implémentent et activent par défaut l’API sur au minimum 95 % des box du parc
concerné par la mise en place de l’API. Un maximum de 5 % de ces box sans API
est toléré notamment afin de ne pas imposer aux opérateurs de remplacer le cas
échéant, la totalité des box qui ne pourraient plus être mises à jour à
distance ;

– les opérateurs
implémentent et activent par défaut l’API sur 100 % des box concernées par la
mise en place de l’API et mises à disposition sur le marché de détail grand
public fixe haut débit et très haut débit auprès de nouveaux clients de
l’opérateur à l’issue de ce délai.

Questions / Réponses juridiques

Quel est l’objectif principal de l’Arrêté du 8 janvier 2020 ?

L’Arrêté du 8 janvier 2020 a pour objectif principal d’homologuer la décision n° 2019-1410 de l’Autorité de régulation des communications électroniques (ARCEP) concernant la mesure de la qualité des services internet.

Cette décision vise à mettre en place une interface de programmation applicative (API) dédiée, qui sera intégrée directement dans les box des opérateurs.

Cela permettra de collecter des données précises sur la qualité de service, en fournissant des informations fiables et comparables aux consommateurs.

Quels sont les risques associés à la mesure de la qualité de service internet ?

Les travaux de l’ARCEP ont révélé que mesurer la qualité de service des réseaux fixes est complexe. En effet, il est actuellement impossible pour un outil web de déterminer avec certitude la technologie d’accès utilisée (cuivre, câble, fibre, etc.) lors d’un test de qualité.

Ce manque de caractérisation peut rendre les données difficiles à exploiter et, dans certains cas, induire en erreur le consommateur.

Ainsi, les résultats des tests de qualité pourraient ne pas refléter fidèlement l’expérience réelle de l’utilisateur.

Comment l’ARCEP a-t-elle abordé le problème de la mesure de la qualité de service ?

Pour résoudre le problème de la mesure de la qualité de service, l’ARCEP a lancé en 2018 un chantier collaboratif impliquant une vingtaine d’acteurs, y compris des opérateurs et des outils de mesure.

Ce processus a abouti à la décision de créer une API qui serait intégrée directement dans les box des opérateurs.

Cette API permettra de recueillir des informations essentielles sur la qualité de service, tout en préservant l’expérience utilisateur lors des tests de mesure.

Quelles informations l’API doit-elle transmettre ?

L’API, telle que définie par la décision de l’ARCEP, doit transmettre des informations déterminantes lors de la mesure de la qualité de service internet.

Ces informations incluent la « carte d’identité de l’accès », qui comprend la technologie d’accès utilisée, le débit souscrit par le consommateur, et la qualité du Wi-Fi.

Cela permettra de mieux caractériser l’environnement utilisateur et d’améliorer la fiabilité des mesures de qualité.

Quelles sont les missions de l’ARCEP en matière de qualité de service ?

L’ARCEP a pour mission de fixer les règles concernant la mise à disposition d’informations fiables et comparables sur la disponibilité, la qualité et la couverture des réseaux de communications électroniques.

Cela inclut la détermination des indicateurs et des méthodes utilisées pour mesurer ces aspects.

L’objectif est d’assurer une transparence et une confiance accrues dans les services de communication, en permettant aux consommateurs de faire des choix éclairés.

Quels opérateurs sont concernés par la décision de l’ARCEP ?

La décision de l’ARCEP s’applique aux opérateurs qui disposent d’un nombre d’abonnements actifs supérieur à 1 000 000 clients sur les marchés de détail grand public fixe haut débit et très haut débit.

Ces opérateurs sont tenus d’intégrer l’API dans leurs box.

Les autres opérateurs, qui ne dépassent pas ce seuil, peuvent choisir de déployer l’API de manière volontaire.

Quels sont les délais de déploiement de l’API ?

L’ARCEP a établi un calendrier précis pour le déploiement de l’API. Dans un délai de 18 mois après la publication de la décision, les opérateurs doivent démontrer à l’ARCEP qu’ils ont développé une box avec l’API intégrée.

Ensuite, dans un délai de 22 mois, ils doivent activer l’API sur au moins 5 % des box concernées.

Les délais continuent avec 40 % à 26 mois, et 95 % à 30 mois, garantissant ainsi une mise en œuvre progressive et contrôlée de l’API.


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