Le manque d’implication d’une cadre Manager et l’absence d’écoute de son équipe justifient son licenciement pour faute.
Par application des dispositions de l’article L1154-1 du code du travail, il appartient au salarié qui se prétend victime de harcèlement moral de présenter des faits laissant supposer l’existence de ce harcèlement ; celui-ci se définit, selon l’article L 1152-1 du code du travail, par des actes répétés qui ont pour objet ou pour effet, indépendamment de l’intention de leur auteur, une dégradation des conditions de travail du salarié, susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel.
Au vu de ces éléments, il incombe à la partie défenderesse de prouver que ces agissements ne sont pas constitutifs d’un tel harcèlement.
Une situation de harcèlement moral se déduit ainsi essentiellement de la constatation d’une dégradation préjudiciable au salarié de ses conditions de travail consécutive à des agissements répétés de l’employeur révélateurs d’un exercice anormal et abusif par celui-ci de ses pouvoirs d’autorité, de direction, de contrôle et de sanction.
Aux termes de l’article L 4121-1 du code du travail l’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des salariés et doit veiller à l’adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances.
Ainsi, l’employeur, tenu à une obligation de sécurité, doit respecter les préconisations du médecin du travail. L’employeur, tenu d’une obligation de sécurité de résultat en matière de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs, manque à cette obligation lorsqu’un salarié est victime sur le lieu de travail d’agissements de harcèlement moral ou sexuel exercés par l’un ou l’autre de ses salariés, quand bien même il aurait pris des mesures pour faire cesser ces agissements
Nos Conseils:
– Pour prouver un cas de harcèlement moral, il est essentiel de présenter des faits laissant supposer l’existence de ce harcèlement, en se basant sur des actes répétés ayant un impact négatif sur les conditions de travail du salarié.
– L’employeur doit respecter son obligation de sécurité en prenant les mesures nécessaires pour assurer la santé physique et mentale des salariés, en tenant compte des recommandations du médecin du travail.
– En cas de licenciement pour insuffisance professionnelle, il est important de respecter la procédure spécifique prévue par l’accord d’entreprise, notamment en convoquant le salarié à un entretien préalable et en lui donnant la possibilité de s’exprimer et d’améliorer son travail.