1. Attention à bien formuler vos demandes et conclusions de manière claire et précise, en indiquant clairement le fondement juridique de votre demande, pour éviter tout rejet de vos arguments par la cour.
2. Il est recommandé de respecter les délais légaux pour le dépôt des comptes annuels au greffe de commerce, afin d’éviter toute liquidation d’astreinte et condamnation financière. 3. Il est conseillé de fournir des éléments probants et pertinents pour étayer vos arguments, tels que des documents comptables, pour appuyer votre bonne foi et défendre votre position devant la cour. |
→ Résumé de l’affaireL’affaire concerne une ordonnance du tribunal mixte de commerce de Saint Pierre de la Réunion enjoignant à M. [L] [F] [V], représentant légal de la SELARL Dr [V] [L], de déposer les comptes des exercices clos en 2020, 2019 et 2018, sous astreinte de 150 euros par jour de retard. Après non-respect de cette ordonnance, une astreinte de 14 850 euros a été liquidée à l’encontre de M. [V]. Ce dernier a interjeté appel de cette décision et demande à la cour de déclarer l’appel fondé, de ne pas imposer d’astreinte et de réduire les frais. L’AJE demande quant à elle d’être mise hors de cause et de condamner M. [V] à payer des frais irrépétibles. L’affaire a été fixée pour être plaidée à l’audience de circuit court du 15 mars 2023.
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→ Les points essentielsA titre liminaireLa cour rappelle qu’en application des dispositions de l’article 954 du code de procédure civile, elle ne statue que sur les prétentions énoncées au dispositif des conclusions et n’examine que les moyens développés dans la partie discussion des conclusions présentés au soutien de ces prétentions. Elle n’est pas tenue de statuer sur les demandes de «’constatations’» ou de «’dire et juger’» qui ne sont pas, hors les cas prévus par la loi, des prétentions en ce qu’elles ne sont pas susceptibles d’emporter des conséquences juridiques mais constituent, en réalité, les moyens invoqués par les parties au soutien de leurs demandes. Sur la mise hors de cause de l’AJESur le fondement de l’article 38 de la loi n°55-366 du 3 avril 1955, l’AJE soutient que dès lors que l’action formée contre l’État n’a pas pour objet principal une demande pécuniaire et que toute demande concernant des condamnations pécuniaires accessoires n’entre pas dans le champ de compétence de l’AJE, telles les demandes d’astreinte et de liquidation d’astreinte., l’AJE doit être mis en cause. M. [V] fait valoir pour l’essentiel que la liquidation d’astreinte n’a rien d’accessoire au présent litige, s’agissant de son objet principal et en déduit que la mise hors de cause de l’AJE n’est pas justifiée. Sur la liquidation de l’astreinteA l’appui de son recours, sur le fondement des articles L611-2 II et L611-2-1 du code de commerce, M. [V] soutient à titre principal que l’astreinte n’est pas due, la SELARL Doc [V] [L] n’ayant pas l’obligation de déposer ses comptes annuels au greffe de commerce. Il fait valoir que les SELARL sont des sociétés commerciales par la forme mais civiles par l’objet et que compte tenu du fait que l’extension des dispositions de l’article L611-2 par l’article L611-2-1 ne concerne pas le II de cet article, il en résulte que cet article ne s’applique pas aux SELARL. A titre subsidiaire, M. [V] soutient que l’astreinte doit être supprimée en raison de l’ambiguïté affectant son étendue et sa portée. Enfin, sur le fondement de l’article L131-4 du code des procédures civiles d’exécution, M. [V] soutient que le montant de l’astreinte doit être réduit à néant en raison de sa bonne foi. Les montants alloués dans cette affaire:
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→ Réglementation applicable– Code de procédure civile
– Code de commerce – Code des procédures civiles d’exécution Article 954 du code de procédure civile: Article 38 de la loi n°55-366 du 3 avril 1955: Article L611-2 II du code de commerce: Article L611-2-1 du code de commerce: Article L131-4 du code des procédures civiles d’exécution: |
→ AvocatsBravo aux Avocats ayant plaidé ce dossier: – Me Stéphane BIGOT
– Me Audrey BOUVIER |