Conflit autour de la classification professionnelle et des conséquences d’une mutation refusée dans le cadre d’un contrat de travail

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Contexte de l’affaire

La SAS Chronodrive, appartenant au groupe Auchan, est spécialisée dans la vente à distance pour les commandes au drive. M. [V] [I] a été embauché en mai 2010 en tant que préparateur de commandes, puis a évolué dans l’entreprise à divers postes, atteignant le statut d’agent de maîtrise.

Évolution de la carrière de M. [I]

M. [I] a connu plusieurs changements de poste et de lieu de travail, avec des avenants à son contrat qui ont modifié sa classification et ses responsabilités. En 2014, il a été muté au magasin de [Localité 5] et, en mai 2019, il est revenu au magasin de [Localité 6]. Ses derniers bulletins de paie indiquaient une classification TAM D.

Refus de mutation et licenciement

En janvier 2021, M. [I] a été informé de sa mutation au magasin de [Localité 7], qu’il a refusée à plusieurs reprises par email. Malgré les relances de la société, il ne s’est pas présenté à son nouveau poste, ce qui a conduit Chronodrive à le mettre en demeure. Le 4 mars 2021, il a reçu une mise à pied conservatoire suivie d’une convocation à un entretien préalable au licenciement, qui a abouti à son licenciement pour faute grave le 18 mars 2021.

Actions judiciaires de M. [I]

Le 8 juillet 2021, M. [I] a saisi le conseil de prud’hommes de Toulouse pour contester son licenciement et demander divers rappels de salaires, indemnités et dommages et intérêts. Le jugement du 24 janvier 2023 a jugé infondée sa demande de classification en tant que cadre et a validé son licenciement pour faute grave, le déboutant de toutes ses demandes.

Appel de M. [I]

M. [I] a interjeté appel du jugement le 1er mars 2023, contestant la décision sur la classification et le licenciement. Il a demandé à la cour de requalifier son licenciement et de lui accorder des sommes spécifiques en fonction de sa classification souhaitée.

Réponse de la SAS Chronodrive

La SAS Chronodrive a demandé à la cour de confirmer le jugement initial et a également formulé des demandes reconventionnelles, soutenant que le licenciement était justifié par une cause réelle et sérieuse.

Décision de la cour d’appel

La cour a infirmé le jugement en partie, requalifiant le licenciement de M. [I] en faute simple, et a condamné la SAS Chronodrive à lui verser des sommes pour la mise à pied, l’indemnité compensatrice de préavis, l’indemnité de licenciement, ainsi qu’une somme au titre de l’article 700 du code de procédure civile. La SAS Chronodrive a également été condamnée aux dépens.

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