Bail frauduleux: Inopposabilité et préjudice

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Nos Conseils:

– Sur l’inopposabilité du bail en raison de son caractère frauduleux:
1. Assurez-vous de respecter les conditions de l’article 1341-2 du code civil pour agir en déclarant un bail inopposable en cas de fraude.
2. Vérifiez que le tiers co-contractant ait eu connaissance de la fraude pour engager une action en ce sens.

– Sur le bien-fondé de l’action:
1. Veillez à ce que les éléments de preuve démontrent clairement le caractère frauduleux du bail pour que l’action puisse prospérer.
2. Assurez-vous que les termes du bail soient précis et non sujets à confusion pour éviter tout litige ultérieur.

– Sur l’obligation de délivrance du bailleur et la garantie de non-éviction:
1. Respectez les obligations du bailleur en matière de délivrance et de garantie d’éviction pour éviter tout trouble de jouissance pour le locataire.
2. Assurez-vous que les charges et taxes soient réparties de manière équitable et justifiée entre les parties pour éviter tout litige ultérieur.

Résumé de l’affaire

La société BCD Buy a cédé un fonds de commerce de vente à distance de pièces détachées pour engins agricoles à la société Skarv. Un accord a été conclu pour la reprise du stock postérieur à 2012, avec un paiement échelonné. Le stock antérieur à 2012 est resté la propriété de BCD Buy jusqu’à ce que Skarv s’engage à le racheter en 2020.

La SCI a consenti un bail dérogatoire à Skarv pour des locaux comprenant un magasin de stockage et des bureaux, avec des charges à la charge de Skarv. Un bail dérogatoire a également été consenti à BCD Buy pour une partie des locaux loués à Skarv. Des litiges ont éclaté entre les parties concernant l’accès aux locaux.

Suite à une assignation de Skarv, le tribunal judiciaire de Chartres a rendu un jugement condamnant la SCI à verser des dommages et intérêts à Skarv, ainsi que des loyers et frais divers. La SCI a interjeté appel de ce jugement.

La SCI demande en appel l’annulation du jugement initial et réclame des sommes à Skarv pour des charges impayées. Skarv, de son côté, demande la confirmation du jugement initial et réclame des dommages et intérêts supplémentaires pour trouble de jouissance.

L’affaire est en attente de la décision de la cour suite à l’ordonnance de clôture rendue le 29 février 2024.

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