Affaire DstorageDans le cadre de la relation contractuelle entre Dstorage et la Société Générale (SG), Dstorage a souscrit un contrat monétique le 4 janvier 2013, lui permettant de recevoir des paiements en ligne via des cartes bancaires. Ce contrat, intitulé « Sogenactif », incluait des obligations spécifiques concernant l’utilisation du système de paiement à distance sécurisé. Résiliation de contratLe 6 juillet 2015, SG a notifié à Dstorage la résiliation de son contrat monétique en raison de l’accès à des fichiers illicites sur son site, signalés par la société Zee Entertainment Enterprises. Cette résiliation a été effectuée conformément aux clauses du contrat, qui stipulaient que SG pouvait agir sans préavis en cas d’illicéité du contenu. Dstorage a contesté cette résiliation, arguant qu’elle était abusive et a demandé des réparations pour préjudices subis. La LCEN inaplicableLa loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN) établit un cadre juridique pour les acteurs du commerce électronique, notamment en ce qui concerne la responsabilité des hébergeurs. Selon cette loi, les hébergeurs ne peuvent être tenus responsables des contenus qu’ils stockent que s’ils ont connaissance de leur caractère illicite et ne prennent pas de mesures pour les retirer. Dans le cas de Dstorage, le tribunal a estimé que la LCEN n’était pas applicable, car le litige concernait l’exécution des clauses contractuelles et non la responsabilité délictuelle. Contrat de paiement à distanceLe contrat monétique stipule que Dstorage s’engage à ne pas utiliser le système de paiement pour des activités illicites, y compris la contrefaçon. SG a donc agi en conformité avec les termes du contrat en résiliant le service après avoir été informée de l’illicéité des contenus. Dstorage a tenté de défendre son site en arguant qu’il ne pouvait pas être considéré comme illicite, mais le tribunal a souligné que l’illicéité se rapportait au contenu et non au site lui-même. Manquements contractuels de l’hébergeurLa jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) souligne que les hébergeurs doivent mettre en place des mesures techniques pour prévenir les violations du droit d’auteur. Dans le cas de Dstorage, il n’a pas été prouvé qu’elle avait mis en œuvre de telles mesures pour contrer les violations signalées. Le tribunal a donc jugé que SG avait le droit de résilier le contrat en raison de ces manquements. Questions fréquentesQ: Quelles sont les obligations d’un hébergeur en matière de contenu illicite? Q: Quelles conséquences peut avoir la résiliation d’un contrat monétique? Q: Comment un hébergeur peut-il se protéger contre des accusations de responsabilité? Q: Quelles sont les implications de la LCEN pour les entreprises en ligne? Q: Que faire si un contrat est résilié pour des raisons d’illicéité? |
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