L’action en paiement d’indemnités journalières complémentaires soumises à cotisations sociales est de nature salariale.
L’article L. 3245-1 du code du travail prévoyait, dans sa rédaction issue de la loi n° 2008-561 du 17 juin 2008 que l’action en paiement ou en répétition du salaire se prescrivait par cinq ans conformément à l’article 2224 du code civil. La loi n° 2013-504 du 14 juin 2013 a réduit ce délai de prescription à trois ans, lequel court à compter du jour où celui qui l’exerce a connu ou aurait dû connaître les faits lui permettant de l’exercer. L’article L. 3245-1 dans sa nouvelle rédaction précise que la demande peut porter sur les sommes dues au titre des trois dernières années à compter de ce jour ou, lorsque le contrat de travail est rompu, sur les sommes dues au titre des trois années précédant la rupture du contrat. Selon l’article 21 V de la loi du 14 juin 2013, les dispositions du nouvel article L. 3245-1 du code du travail s’appliquent aux prescriptions en cours à compter du 16 juin 2013, sans que la durée totale de la prescription puisse excéder la durée prévue par la loi antérieure, soit cinq ans. Nos Conseils: – Il est important de vérifier la prescription applicable à une action en paiement d’indemnités journalières complémentaires, en tenant compte des modifications législatives et des délais de prescription en vigueur. |
→ Résumé de l’affaireMme [Y] a été engagée en tant que pharmacienne assistante par la SNC Pharmacie des Arceaux en 2002. En 2012, elle a été placée en invalidité de 2ème catégorie et a demandé à son employeur de lui maintenir 90% de sa rémunération conformément à la convention collective. Après un jugement du conseil de prud’hommes de Montpellier en 2021 déboutant Mme [Y] de ses demandes, elle a interjeté appel. Dans ses conclusions, elle demande à la cour de condamner la société à lui verser des sommes importantes au titre du maintien de salaire et des dommages-intérêts. La société Pharmacie des Arceaux conteste ces demandes et demande à la cour de confirmer le jugement initial. L’affaire a été fixée à une audience en février 2024.
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