Vidéo pornographique au travail : Affaire Gucci

Notez ce point juridique

Le licenciement d’une salariée vendeuse de la société Gucci a été jugé sans cause réelle et sérieuse (près de 45 000 euros d’indemnité pour licenciement abusif). Cette dernière avait montré, sur son lieu de travail des photos et une vidéo à caractère pornographique mettant en scène un salarié de la société occupant le poste de Back Office Department Manager.

Preuve insuffisamment établie

Il était reproché à la salariée d’avoir filmé la réaction de ses collègues visualisant lesdites vidéos (vidéos diffusées par la suite sur un groupe de discussion Whatsapp auquel la salariée filmée ne faisait pas partie).

Rien n’établissait que la salariée avait transmis la vidéo sur le groupe de discussion Whatsapp et les vidéos et photos à caractère pornographique mettant en scène le Back Office Department Manager étaient librement accessibles sur internet (ces contenus étaient connus des salariés de l’entreprise).

Notion de faute grave

La faute grave est celle qui résulte d’un fait ou d’un ensemble de faits imputables au salarié qui constitue une violation des obligations résultant du contrat de travail ou des relations de travail d’une importance telle qu’elle rend impossible le maintien du salarié dans l’entreprise et justifie son départ immédiat.

Preuve de la faute grave

L’employeur qui invoque la faute grave pour licencier doit en rapporter la preuve ; à défaut de faute grave, le licenciement pour motif disciplinaire doit reposer sur des faits précis et matériellement vérifiables présentant un caractère fautif réel et sérieux. Télécharger la décision

Scroll to Top