Les revues et journaux satiriques bénéficient d’une appréciation plus souple des limites de la liberté d’expression. Une association pour le respect de l’identité française et chrétienne a été déboutée de sa demande de condamnation d’un journal satirique.
Aussi ironiques et volontairement outranciers et inconvenants qu’ils puissent être, les passages incriminés ne peuvent tromper sur le but poursuivi : faire rire le lecteur, lequel ne peut se méprendre sur leur sens et leur portée. Il ne peut être soutenu que ces propos, délibérément provocateurs et dans la ligne éditoriale générale de l’hebdomadaire satirique, incitent de quelque façon que ce soit le public à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur appartenance à une religion déterminée et que s’ils peuvent heurter quelques sensibilités. Ces passages ne dépassent pas les limites permises de la liberté d’expression.
Mots clés : Satire et Pastiche
Thème : Satire et Pastiche
A propos de cette jurisprudence : juridiction : Cour de cassation, ch. crim. | Date : 15 mars 2011 | Pays : France