Contexte de l’affaireLe 9 juillet 2010, Monsieur [F] a subi un arthroscanner du genou droit dans un centre de radiologie, après quoi il a été hospitalisé pour suspicion d’arthrite. Des prélèvements bactériologiques ont révélé une infection à « staphylococcus aureus ». Procédure d’indemnisationMonsieur [F] a saisi la Commission de Conciliation et d’Indemnisation des Accidents Médicaux (CCI) pour obtenir une indemnisation. Une expertise a été réalisée, et la CCI a rendu un avis en mars 2021, concluant que l’assureur de la société [13] devait indemniser Monsieur [F] pour l’infection nosocomiale. Refus de l’assureurEn juillet 2021, la société [10] a contesté l’avis de la CCI, arguant que l’injection à l’origine de l’infection avait eu lieu dans un autre centre d’imagerie. Le Conseil de Monsieur [F] a alors demandé à l’ONIAM de faire une offre d’indemnisation. Accord d’indemnisationUn protocole d’indemnisation a été signé le 21 avril 2022, et Monsieur [F] a accepté une somme de 6 586,21 euros de l’ONIAM. Ce dernier a émis un titre exécutoire pour le même montant à l’encontre de la société [10]. Demande d’annulation du titre exécutoireLa société [10] a demandé l’annulation du titre exécutoire, soutenant que l’injection n’avait pas été réalisée dans ses locaux et que la société [13] ne pouvait pas être considérée comme un établissement de santé responsable des infections nosocomiales. Assignation et jonction des affairesEn juillet 2022, la société [10] a assigné l’ONIAM pour annuler le titre exécutoire. En décembre 2023, l’ONIAM a assigné la société [11] en intervention forcée. Les deux affaires ont été jointes et sont désormais enregistrées sous le numéro RG22/3330. Arguments de la société [10]La société [10] a avancé plusieurs arguments, notamment l’illégalité externe du titre exécutoire, l’absence de communication préalable de la transaction, et le fait que l’infection ne soit pas une infection nosocomiale. Elle a également contesté la responsabilité de la société [13]. Arguments de l’ONIAML’ONIAM a soutenu qu’il était compétent pour émettre des titres exécutoires et que l’infection était bien qualifiée de nosocomiale. Il a également affirmé que la société [13] était responsable, car l’acte médical à l’origine de l’infection avait été réalisé dans ses locaux. Décision du tribunalLe tribunal a annulé le titre exécutoire émis par l’ONIAM, déchargeant la société [10] du paiement de la somme de 6 586,21 euros. L’ONIAM a été condamné aux dépens, et la décision a été déclarée exécutoire à titre provisoire. |
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