Propriété intellectuelle : Contrefacon – Bandes dessinees

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Dans cette affaire, les scénaristes et dessinateurs de la bande dessinée Lucky Luke ont assigné en contrefaçon les sociétés autorisées à exploiter les albums de Lucky Luke. Il était reproché à ces dernières :
– d’avoir exploité un des albums de Lucky Luke sans convention d’édition ;
– l’exploitation sans autorisation d’un personnage (Kid Lucky) sous forme de produits dérivés ;
– la divulgation au public de l’album « Oklahoma Jim » sous forme de prime gratuite (mode non prévu par le contrat d’édition).
Le délit de contrefaçon a été retenu tant en appel qu’en cassation pour le contrat portant sur l’album « Oklahoma Jim ». Le contrat d’exploitation ne s’étendait pas à la divulgation de l’oeuvre sous forme de prime gratuite. Un tel mode de divulgation, à défaut d’autorisation spécifique, constitue une atteinte au droit moral des auteurs.
Les juges d’appel n’avaient pas retenu la contrefaçon du personnage « Kid Lucky », ce personnage ne présentant aucune originalité. Sur ce point, la décision a été censurée par la Cour de cassation : le défaut d’originalité était un moyen que ne pouvait soulever d’office les juges d’appel (les sociétés défenderesses faisaient juste valoir que les droits d’auteur leur avaient été cédés sur le personnage).

Mots clés : contrefaçon,lucky luke,bandes dessinées,dessins,personnages,albums,cession de droits,édition,édition gratuite,originalité,original

Thème : Contrefacon – Bandes dessinees

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Cour de cassation, ch. civ. | Date : 21 novembre 2006 | Pays : France

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