Suite à un démarchage commercial, un auto-entrepreneur a signé un bon de commande pour la création d’un site Internet destiné à présenter son activité de praticien en shiatsu. Ce contrat incluait également un accord de licence d’exploitation pour la conception, l’hébergement et le suivi du site, avec un engagement de paiement de mensualités pendant 48 mois. Ce type de contrat est courant dans le secteur des services numériques, mais il soulève des questions sur les droits des professionnels en matière de rétractation. Droit de rétractation du professionnelLe droit de rétractation est un mécanisme qui permet à un consommateur de se retirer d’un contrat dans un délai déterminé. Dans le cas des professionnels, ce droit s’applique également lorsque le contrat ne concerne pas leur activité principale. Par exemple, un artisan du bâtiment qui signe un contrat pour un site internet peut bénéficier de ce droit, car la création de sites web ne fait pas partie de son domaine d’expertise. Un auto-entrepreneur insatisfait de la prestation peut donc exercer son droit de rétractation, comme l’a fait le praticien en shiatsu qui a envoyé un courrier recommandé pour se retirer de ses engagements. Ce droit est particulièrement important pour les petits entrepreneurs qui peuvent être vulnérables face à des pratiques commerciales agressives. L’esprit de la loiLa réforme de 2014 visait à protéger les petits entrepreneurs, en élargissant le champ d’application du droit de rétractation. Auparavant, seules certaines ventes étaient exclues de ce droit, mais la nouvelle législation a permis d’inclure les contrats conclus hors établissement entre professionnels, à condition que l’objet du contrat ne soit pas lié à leur activité principale. Cela signifie qu’un professionnel peut être considéré comme un simple consommateur lorsqu’il contracte dans un domaine où il n’est pas compétent. Vers une protection extensiveLa jurisprudence a évolué pour reconnaître que des activités comme la création de sites internet ne relèvent pas nécessairement de l’activité principale d’un professionnel. Par exemple, une architecte qui a souscrit un contrat pour un site internet a pu bénéficier de son droit de rétractation, car cette prestation ne faisait pas partie de son champ d’activité principal. Cela illustre une tendance vers une protection accrue des professionnels face à des pratiques commerciales potentiellement abusives. Questions fréquentesQuelles sont les conditions pour bénéficier du droit de rétractation ?Pour bénéficier du droit de rétractation, le professionnel doit avoir signé un contrat hors établissement et l’objet du contrat ne doit pas être lié à son activité principale. De plus, le nombre de salariés de l’entreprise doit être inférieur ou égal à cinq. Comment exercer son droit de rétractation ?Le professionnel doit envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception à l’entreprise avec laquelle il a contracté, en respectant le délai de rétractation prévu par la loi. Que faire en cas de litige ?En cas de litige, il est conseillé de consulter un avocat spécialisé en droit commercial. Celui-ci pourra aider à déterminer si le droit de rétractation a été correctement exercé et à quelles compensations le professionnel peut prétendre. Quels sont les risques de ne pas respecter le droit de rétractation ?Si un professionnel ne respecte pas son droit de rétractation, il peut être contraint de payer des pénalités ou de continuer à honorer le contrat, même s’il n’est pas satisfait des services fournis. |
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