Droit de la Presse : Nymphomane, entre vie privée et insulte

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Lors d’une interview à la revue France culture papiers, l’acteur Jean Rochefort a mentionné le fait que l’une de ses anciennes épouses était nymphomane. Cette dernière a obtenu la condamnation de l’acteur mais également de l’éditeur de la revue pour atteinte à sa vie privée.

Reprise de propos délictueux

S’il est exact que les journalistes et éditeurs peuvent n’encourir aucune responsabilité, lorsqu’ils se bornent à reprendre les propos de tiers dans le cadre d’une interview, c’est néanmoins à la condition que les propos en cause puissent avoir une utilité sur le débat public et soient en lien avec une question d’intérêt général.

En l’occurrence, l’évocation d’éléments appartenant à la sphère la plus intime de la vie privée de l’ex épouse, laquelle est de surcroît inconnue du grand public et n’occupe aucune fonction publique, ne peut être rattachée, en aucune façon à un quelconque débat public ou d’intérêt général.

Exception d‘humour écartée

La société RADIO FRANCE ne saurait utilement se prévaloir de l’exception traditionnellement accordée à l’expression humoristique lorsque sont en cause des infractions aux dispositions de la loi du 29 juillet 1881, alors de plus que, malgré la légèreté de ton propre à Jean ROCHEFORT, aucune distanciation ne résultait de ces propos.

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